Evaluer toutes les
capacités en eau potable et en eaux d'irrigation dont dispose cette vaste
wilaya de Médéa et, en même temps, recenser tous les besoins réels de ses
populations, pour une meilleure et équitable alimentation (distribution),
présente et future, d'ici les horizons? 2040. Comme il s'agit, également, de
prendre en considération les besoins en eaux d'irrigation, de toute la
superficie agricole cultivable. C'est ce qui est, désormais, demandé aux
responsables du secteur des Ressources en Eaux, de la wilaya de Médéa, ainsi
qu'à toutes les autres parties prenantes, dans cette noble mission
d'alimentation en eau potable pour plus de 900.000 habitants que compte cette
wilaya, à laquelle s'ajoute celle, tout aussi importante, de l'irrigation des
terres agricoles cultivables. Tout cela, entrant dans le cadre d'une vaste
stratégie de mise en application des dernières directives émanant des autorités
supérieures du pays, et portant, justement, sur cette question de mise de l'eau
potable à la disposition régulière de tous les citoyens. Et déjà les premières
grandes réalisations se font jour pour certaines communes ou sont en cours de
réalisation, pour d'autres. A commencer par ce nouveau réservoir de stockage
d'eau potable de Ksar El-Boukhari, chef-lieu de daïra, situé à 64 km au sud de
Médéa, d'une capacité totale de 18.000 m3, appelé à régler, définitivement le
problème, qui n'a que trop duré, du manque d'eau potable dont a, toujours,
souffert cette deuxième agglomération, après le chef-lieu de wilaya, qui
dépasse, actuellement, les 80.000 habitants. Une réalisation qui entre dans le
cadre du transfert d'eau potable, à partir du grand barrage de Koudiet
Asserdoun, situé dans la wilaya voisine de Bouira, au profit de plus de 330.000
habitants de la partie-est de la wilaya de Médéa. A ce réservoir de stockage
d'eau potable de la ville de Ksar El-Boukhari, s'ajoutent plusieurs stations de
pompage d'une capacité individuelle de 200.000 m3 , quotidiennement, soit plus
de 1.700 litres par seconde, à l'image de celles de Berrouaghia et Sidi
Naâmane, appelées à alimenter, respectivement, 150.000 et 9.000 habitants.
Le stockage des
eaux de pluie destinées, aussi bien, à l'alimentation en eau potable qu'à
l'irrigation des terres agricoles cultivables, n'est pas en reste avec ces 5
petits barrages dont vient de bénéficier la wilaya de Médéa, dans le cadre du
plan quinquennal 2015-2019. Des barrages qui seront réalisés dans les communes
de Bouskène (dans la daïra de Béni Slimane), Aïn Boucif et Sidi Naâmane (2
chefs-lieux de daïra), Derrag, dans la daïra de Ouled Antar et Bouaïche, dans
celle de Chahbounia. Et on en arrive au grand barrage de Béni Slimane, 70 km à
l'est de Médéa, dont le taux d'avancement des travaux dépasse, aujourd'hui, les
40%, et dont la capacité de stockage sera de 28,7 millions de m3, destinés à
irriguer un total de 2.000 ha de terres agricoles cultivables, représentant la
« plaine de Béni Slimane », un projet datant des années 70 et qui vient d'être
« ressuscité » pour en faire la future Mitidja du pays.