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1,25 tonne de détritus extraits des ports d'Oran et d'Arzew

par H. S.

A l'instar des autres villes côtières, la wilaya d'Oran a lancé, avant-hier samedi, l'opération environnementale «Ports bleus», qui vise à lutter contre la pollution marine résultant des produits rejetés dans la mer en conséquence de l'activité humaine par différents vecteurs : les voies fluviales, les vents, l'air en basse altitude ou par rejet direct en milieu marin. Initiée l'an dernier, l'opération «Ports bleus» en est à sa deuxième édition, cette année. Le coup d'envoi de cette campagne, organisée sous le slogan «Valorisation des activités et des ressources de la mer au service de l'économie productive et durable», a été donné par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, au port de Ghazaouet (Tlemcen). Dans la wilaya d'Oran, cette opération a ciblé essentiellement les ports de pêche d'Oran et d'Arzew. Elle a permis d'extraire 1,25 tonne de déchets et une petite embarcation des fonds marins des ports de pêche d'Oran et Arzew, a indiqué le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, Mohamed Bengrina. Il s'agit d'une faible quantité par rapport à l'année passée, où plus de 655 tonnes de détritus largués en mer avaient été récupérées. L'opération, dont la cérémonie a été présidée par le wali d'Oran, Zaalane Abdelghani, a vu la participation de la Chambre de wilaya de la pêche et de l'aquaculture, d'une cellule d'environnement de la Gendarmerie nationale, de la Protection civile et d'associations dont Barberousse et le faoudj marin des Scouts musulmans algériens (SMA), le premier du genre au niveau national. Il faut noter, par ailleurs, que le plastique et le métal viennent en tête des polluants. Sans grande surprise, le plastique arrive en tête des débris répertoriés. Plus de la moitié des objets en plastique retrouvés sont des sacs.

Ces déchets sont particulièrement dangereux pour la biodiversité car, sous l'effet des courants, ils s'enroulent à la base des coraux et finissent par tuer l'organisme. En deuxième position, arrive le métal avec des canettes et des boîtes de conserve, puis les fils de pêche, les bouteilles en verre, le carton, le bois et le tissu. Si certains organismes ne survivent pas à ces environnements pollués, d'autres en tirent parti et colonisent les détritus. Aussi, un pneu jeté peut faire office d'habitat pour certains spécimens marins. Ce nouveau mode est toutefois un profond changement car ces espèces sont normalement habituées à coloniser des surfaces molles dans un environnement constitué principalement de vase.