
Suite à la plainte
d'un père de famille sur le décès de son nouveau-né à la maternité de Sidi Bel
Abbès, une enquête aurait été déclenchée pour dévoiler les causes de ce drame
qui a endeuillé une famille qui attendait son premier enfant. Selon les termes
d'une requête dont nous détenons une copie, la responsabilité du médecin
résident qui a procédé à l'accouchement est directement engagée. L'accouchement
qui était placé à haut risque a nécessité plusieurs jours d'hospitalisation,
selon le plaignant qui précise que sa femme était une primipare (premier
accouchement). «Ma femme a subi les pires tortures pendant son hospitalisation»
a-t-il écrit. Arrivée à terme de l'accouchement, la femme ne pouvait pas mettre
au monde son bébé par «voie basse», ce qui nécessitait, selon le signataire de
la requête, «une césarienne» qui vraisemblablement était médicalement le moyen
le plus recommandé de sauver et la femme et l'enfant. La femme a accouché par
«forceps», ce qui aurait engendré des séquelles sur le système nerveux du
nouveau-né. Laissé en observation dans le service de néonatologie de la
maternité, le bébé a subi un scanner qui a révélé «une hémorragie
intracrânienne et une fracture des os du crâne dues à l'utilisation de
forceps». Ce qui est porté sur le constat de décès, «hémorragie intracrânienne
et traumatisme», confirme la thèse de l'erreur médicale quoique le document en
question comporte la mention de «mort naturelle». Le bébé a rendu l'âme deux
jours après sa naissance et sa mère se trouve très affaiblie par les endurances
d'un accouchement et un choc psychologique qui risque de l'indexer à jamais.
Tels sont les faits écrits dans une plainte déposée par un père dans le
désarroi et ils sont nombreux des cas similaires qui se confinent dans leur
silence. N'a-t-on pas écrit dans des articles commandés que la maternité de
Sidi Bel Abbès «donne la vie et tue les bobards» ? Si ce cas est un autre
bobard, c'est à l'enquête de le déterminer. En attendant les résultats de
l'enquête ordonnée par le procureur de la République, les faits transcrits dans
la requête ne sont encore qu'au stade de l'accusation.