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Rien ne va plus à Texalg

par A. Mallem

Hier, les membres de la section syndicale de l'unité de production de coton et de fil de Chaabersas de Textiles Algérie (Texalg, ex-Enaditex) sont encore une fois montés au créneau pour lancer un véritable cri de détresse concernant la situation des 218 travailleurs de leur unité de production. Ils nous ont contactés, hier, pour nous signaler que le moral du collectif se trouve au plus bas car, selon leurs dires, la situation économique de l'usine ne cesse de se dégrader et cela les pousse fatalement à vouloir protester en recourant à la grève.

«Pour le moment, nous n'en sommes pas encore là, mais cela risque de se produire si la situation actuelle perdure encore quelques jours», nous a déclaré M. Mahcène, le chef de la section syndicale qui a insisté pour dire que lui et les membres de la section sont en train de déployer de grands efforts pour faire patienter le collectif des travailleurs en leur faisant comprendre qu'ils sont en contact permanent avec la direction générale pour essayer de régler les problèmes, notamment celui des salaires. Et notre interlocuteur d'expliquer que la paie de novembre 2013 connaît un retard considérable et ajoute au désarroi des travailleurs qui craignent, d'une part, de ne pas être payés et de l'autre de faire les frais d'une situation économique qui prévaut encore dans ce secteur qui risque de disparaître. «Nous avons saisi à deux reprise, le 4 et le 9 décembre, la direction générale au sujet du virement de la paie. Et le directeur général nous répond à chaque fois «qu'il n' y a rien pour le moment». La production de tissu et de fil de coton est au point mort «et le peu que nous produisons est cédé à crédit au secteur commercial», a affirmé le secrétaire général de la section syndicale qui n'exclut pas le recours à un débrayage spontané des travailleurs pour réclamer le versement de la paie. Insistant sur le malaise qui s'est installé au sein du collectif des travailleurs de l'unité, M. Mahcène, a assuré en effet que les travailleurs sont à bout de nerfs et que les membres de la section syndicale arrivent difficilement à les faire patienter. Et son travail est rendu plus difficile par le silence total de la direction générale, ceci d'autant plus que le directeur de l'unité, qui cherche lui aussi à éviter le clash, a baissé les bras en déclarant que la solution du problème dépasse ses compétences.

Nous avons tenté hier à plusieurs reprises de joindre le directeur de Texalg de Chaabersas, mais en vain.