|
![]() ![]() ![]() ![]() Suite à nos deux
articles parus lundi et mardi passés, à propos des manifestations et
protestations et les coupures de routes opérées par les locataires des chalets
de Aïn Smara, nous avons été contactés par les représentants des locataires de
la cité 5 Juillet ou cité des 100 logements à propos de certains
éclaircissements qu'ils ont tenu à apporter.
Nos interlocuteurs précisent d'emblée que la cité 5 Juillet 62, des chalets en préfabriqué, est située dans le tissu urbain de la ville de Aïn Smara, à 3 km de la zone industrielle, à la différence de la cité Boulkerche qui, elle, est située dans l'enceinte même de la zone industrielle. «C'est nous qui avions organisé ces deux journées de protestations», insistent nos interlocuteurs qui précisent que «l'éloignement de notre cité de la zone industrielle ne pose, donc, aucun problème pour l'aménagement futur de cette zone». Selon les représentants des locataires, «ils sont une centaine de familles à y résider depuis 30 ans et disposant de désistements attribués par l'entreprise en 1989». Ils dénoncent les «dépassements de l'administration qui a procédé en 1987 à la vente du terrain, sur lequel est bâtie cette cité, à l'ENMTP, piétinant ainsi le droit de jouissance des locataires» auxquels revient la priorité d'achat, clament-ils. Les locataires disent n'avoir qu'une seule revendication, « un acte de propriété» qui leur permettra de sortir des conditions précaires dans lesquelles ils vivaient depuis trois décennies dans des baraques qui ont été conçues, au départ, pour une durée très limitée. «Nous sommes jusqu'à trois ou quatre familles à vivre sous le même toit. Nous n'osons pas et nous ne voulons pas faire des demandes de logement pour ne pas perdre notre droit de propriété sur ces appartements», expliquent-ils. Ils se plaignent de l'état de dégradation avancé des bâtisses et qui plus est sont fabriquées en amiante». Ils citent des «cas de malformations de bébés à la naissance, ou certaines maladies dont seraient atteints des résidents de la cité à cause de l'amiante», expliquent-ils. Nos interlocuteurs ont évoqué le combat qu'ils mènent, de père en fils, pour disposer d'un toit digne et qui viendra récompenser des années de travail et de souffrance. Dans ces maisons, «nos enfants y sont nés, ils y ont grandi, certains s'y sont mariés et on exige en conséquence qu'elles deviennent légalement nos maisons», martèlent-ils. Sur leurs démarches pratiques entreprises pour régulariser la situation et obtenir l'acte de propriété, nos interlocuteurs rappellent que «à la demande de la daïra, nous avons procédé au renouvellement des dossiers en 2011 et on attend encore». «Il y a deux jours nous avons été reçus par le secrétaire général de la wilaya qui a promis de se pencher sérieusement sur le dossier et de nous en rendre compte dans une semaine», précisent-ils. On rappelle que l'entreprise ENMPTP dispose de cinq sites d'habitation de ce genre, dont 3 à Aïn Smara, celui du 5 Juillet ou cité des 100 logements au centre-ville, la cité ex-Boum à Aïn Smara également, celui de la cité Boulkerche à l'intérieur de la zone industrielle et non loin celui de la AMCCA, en plus de celui de Oued H'mimime. Tous les habitants de ces sites dont le nombre est estimé à 500 logements se plaignent du même problème. «Ils attendent désespérément des actes de propriété». Ils ne disposent que de désistements qui ne leur permettent pas d'entamer des travaux d'envergure sur des logements devenus insalubres et obsolètes ne répondant plus aux normes modernes de l'urbanisme en matière de confort, d'espace, de matériaux de construction et d'hygiène. On apprend, aussi, selon des témoignages de locataires de la cité Boulkerche, «qu'aucune proposition de transfert, de relogement ou de dédommagement ne leur a été faite, ni de la part de l'administration, ni de la part de l'entreprise», «proposition qu'on aurait rejetée évidemment», précise un riverain, résidant des lieux depuis trente ans. |
|