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Les marchés toujours aussi «chauds»

par A. Mallem

Avec le kilo de pomme de terre qui plafonne encore à 70 dinars, la tomate à 80 et l'oignon à 50, la mercuriale n'a pas subi de changements notables et les prix continuent toujours de flamber, alors que le thermomètre est à ses niveaux les plus bas en cette période de l'année, assez proche de l'hiver. Mais ce qui est étrange c'est que les gens, blasés, ne se plaignent plus de cette situation. «Cela va se calmer bientôt», nous a répondu un marchand de légumes au niveau du marché Boumezzou,considéré comme une place marchande pour les bourses moyennes.Ce marchand nous a avancé l'explication devenue maintenant classique, de l'arrivée à maturation des produits maraîchers cultivés sous serres dans les wilayat du sud, en concluant par cette phrase qui se veut rassurante : «Le marché va être bientôt inondé!». Mais entre-temps, les clients vont continuer à payer le haricot vert à 120 dinars le kilo, le piment et le poivron à 100 dinars, les courgettes au même tarif et la salade verte à 80 dinars.

Mais là où cela flambe réellement, c'est dans les rayons des fruits, car depuis quelques temps déjà on ne trouve sur les étals que les grenades à 150 dinars le kilo, quelques variétés de pommes dont le prix varie entre 100 et 200 dinars. Quand on arrive enfin à trouver du raisin blanc ou des poires provenant des stocks des chambres froides on est obligés de payer pour le premier, le kilo à 250 dinars et pour les secondes de 150 à 180 dinars la même quantité. «C'est normal, a considéré un marchand, par ce que ce sont des fruits d'arrière-saison qu'on ne trouve plus en grandes quantités dans les marchés de gros». Les fruits de saison, quant à eux, sont arrivés mais sont encore très acides et de couleurs orange et verte. Il s'agit, on l'a deviné, de la mandarine et, épisodiquement, de sa grande sœur l'orange .Et bien entendu, leur prix est encore élevé, se vendant à hauteur de 150 dinars le kilo.

Au rayon des viandes rouges et blanches, on a enregistré une certaine accalmie chez le poulet de chair dont le prix avait, il y quelques semaines, atteint les sommets en se vendant à 420 dinars le kilo. Ces derniers temps, il est descendu à 280. La viande de bœuf et d'agneau, une fois l'Aïd-El-Adha passé de quelques semaines, est revenu à son plus haut niveau, en l'occurrence à 850 dinars pour le premier et 1000 dinars le kilo.