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Internet : Le haut débit arrive

par M. Aziza

L'accès au haut et très haut débit est un défi national à relever» a affirmé, hier, Moussa Benhamadi, ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication , au siège du CERIST, lors d'une réunion de présentation des propositions formulées par la commission nationale chargé du déploiement de large bande haut et très haut débit.

Une large bande si nécessaire, notamment quand on sait que malgré les mutations socio-économiques que connait notre pays, l'Algérie demeure très en retard en matière de débit internet. Notre pays se situe en dessous de la moyenne par rapport aux pays émergents et par rapport aussi à nos voisins marocains, précise le conseiller du ministre, Debouz M'hamed. Il a souligné que la majorité des internautes algériens naviguent actuellement avec un débit de 512 Kbps. Le conseiller du ministre précise que les propositions formulées tablent sur un débit au citoyen algérien à 2Mbps à moyen terme «avec l'objectif d'atteindre le 8 et 10 Mbps au profit de 50% de la population d'ici 2015». Et d'ajouter «notamment pour les professionnels qui ont besoin du très haut débit». Pour les membres de la commission, il faut commencer par le haut débit pour aller graduellement vers le très haut débit pour un début «un 8 Mbps pour les écoles» pour ensuite arriver à «100 Mbps au profit des entreprises, et les administrations publiques et 1Gbps pour les centres de recherche et les chercheurs».

Le but étant la généralisation de l'utilisation de l'internet et des autres TIC à tous les citoyens et promouvoir la large bande comme moteur de la croissance économique. C'est faciliter, à la fois, la vie au simple citoyen ainsi qu'aux opérateurs et investisseurs nationaux et étrangers.

Les membres de la commission proposent entre autres la révision de la loi 2000-03 et les textes réglementaires qui en découlent notamment, pour le développement du haut et très haut débit. Selon le conseiller du ministre, la nouvelle loi est en cours d'élaboration.

Moussa Benhamadi a déclaré que les propositions de la dite commission seront présentées sous forme de projet au gouvernement d'ici la fin de l'année 2012. Et de préciser que certaines propositions prioritaires seront prises en compte et exécutées une fois que le gouvernement donnera le feu vert.

Interrogé, sur la question du sort de la 3G, le ministre précise que le projet de la téléphonie mobile 3G est en bonne voie, et qu'il sera lancé dès le 1er trimestre 2013.

UNE ENTREPRISE MIXTE POUR MUTUALISER LES FIBRES OPTIQUES

L'Algérie va bientôt mutualiser son potentiel en fibres optiques par la création d'une entreprise mixte appartenant à plusieurs opérateurs économiques algériens, pour le moment publics, en l'occurrence Algérie télécom, Sonelgaz, Sonatrach et éventuellement le secteur des chemins de fer.

C'est ce qu'a annoncé Moussa Benhamadi devant la presse en soulignant «que ce groupe de sociétés publiques économiques aura la charge d'utiliser l'excédent en fibres optiques». Et d'ajouter que «ces entreprises disposent de fibres optiques. La Sonelgaz par exemple a 12000 km de fibres optiques, la Sonatrach a 3 à 4000, la SNTF compte installer 5000 km de fibres optiques».

Le ministre explique que ces entreprises ont de l'excédent «que nous voulons récupérer et le confier à cette société mixte et sera loué à tous les opérateurs publics et privés autorisés à exercer dans le service internet ou dans la téléphonie. Moussa Behamadi souligne que cette entreprise existe dans le secteur des énergies. «Nous allons ouvrir son capital et la restructurer et lui confier cette mission de mutualisation de la capacité excédentaire de fibres optiques. C'est une 1e mission, la 2e action qui est importante : nous avons des secteurs forts utilisateurs de la fibre optique comme l'éducation, l'enseignement Supérieur, la santé, l'enseignement professionnel, nous devons créer un réseau dédié à cet ensemble de secteurs fortement équipés de haute technologie moderne. L'objectif une mutualisation de la ressource et donc une utilisation commune et il y aura une entité qui va gérer cette infrastructure sur le plan de son fonctionnement global».

Le ministre précise que les règles de fonctionnement de cette entreprise et son infrastructure seront prêtes en 2013.