
Dans un
«communiqué d'urgence», le Snapap fait état d'une descente policière et de
brutalités à l'encontre des grévistes de la justice. «Le 9 juin 2012 à 23
heures, plus de 50 policiers en civil ont fait irruption sur le lieu du sit-in
pour surprendre les 7 grévistes de la justice qui occupent la rue devant la
maison de la presse Tahar Djaout à Alger, depuis le 6 juin», indique le
communiqué. Selon la même source, la police a utilisé «des cisailles pour
couper les entraves» pour embarquer «avec une brutalité» les protestataires qui
«étaient enchaînés en bloc avec des cordes au cou». La brutalité n'a pas
épargné les deux handicapés qui étaient «parmi les grévistes». Les policiers
ont également «saisi les portables (des grévistes, ndlr) pour les empêcher de
communiquer et de demander de l'aide». «Le comité de soutien aux grévistes de
la faim se pose la question sur les pratiques illégales, dignes de la maffia et
qui menacent la sécurité du citoyen en général», ajoute le communiqué, et
«lance un appel pressant aux représentants des Droits de l'Homme de la wilaya
d'Alger pour réagir rapidement contre les graves atteintes à l'encontre des
grévistes par les services de la sécurité».