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Marins algériens kidnappés par des pirates: Le ministère des Affaires étrangères rassure

par Salim L.

Le ministère des Affaires étrangères s'est exprimé sur l'affaire du bateau battant pavillon algérien, le MV Blida, qui avait subi, le 1er janvier dernier, un acte de piraterie en haute mer.

L'équipage, composé de 27 marins dont 17 algériens, naviguait en direction d'un port kenyan lorsqu'il a été pris en otage. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien s'est dit, jeudi, «pleinement mobilisé» pour la libération des otages algériens détenus depuis près de sept mois par des pirates en Somalie.

Le département de Medelci affirme, dans une dépêche APS, «suivre de très près et avec une attention soutenue» la situation. «Nous poursuivons nos efforts pour obtenir la libération des ressortissants algériens», déclare le porte-parole du ministère. «Si silence officiel il y a, comme le soutiennent certains, c'est parce que la discrétion doit être de rigueur dans pareilles circonstances, ne serait-ce que pour préserver l'efficacité des efforts en cours en vue de libérer les otages», dit le responsable. «Le contact, assure-t-il, est régulièrement maintenu pour obtenir cette libération». «Contrairement à ce qui a été écrit par certains médias nationaux, les autorités algériennes suivent de très près et avec une attention soutenue la situation de nos ressortissants détenus par des pirates au large de la Somalie», affirme le même responsable. «Dès le 2 janvier 2011, nous avons pleinement mobilisé notre réseau diplomatique dans la région pour obtenir la libération de nos 17 compatriotes», ajoute le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

«Parallèlement, nous maintenons le contact avec nos partenaires et nous continuons de suivre régulièrement, au sein de la cellule de suivi du ministère, la situation en relation avec un certain nombre d'intervenants, dont la compagnie IBC, qui est elle en contact quasi quotidien avec l'affréteur étranger», précise le même responsable.

Le 6 janvier dernier, tous les otages avaient eu un contact avec leurs familles respectives et les ont rassurées qu'ils étaient sains et saufs. Le directeur général de l'International Bulk Carriers (IBC), M. Nacereddine Mansouri, armateur du navire, avait assuré que tous les otages étaient en bonne santé. Selon lui, la société CTI, qui a affrété le navire, a joint le commandant du bateau. Il avait même avancé, en mars dernier, l'idée d'organiser une vidéo-conférence pour nouer un contact entre les familles des otages et l'affréteur du vraquier.

Cependant, depuis ce jour, les familles des otages n'ont eu aucune nouvelle de leurs proches. Elles ont tenu récemment un rassemblement à Alger pour mobiliser le gouvernement à agir. Le gouvernement algérien, qui a lancé plusieurs appels pour la libération de ces otages, a rejeté tout paiement de rançon aux ravisseurs. L'Algérie a été le premier pays à plaider, devant l'Assemblée générale des Nations unies, pour la criminalisation du paiement de rançons dans les actes de prise d'otages, considérant que le paiement de rançons encourage les criminels et finance le terrorisme. M. Medelci avait lancé un appel pour l'Afrique et la communauté internationale afin de se mobiliser pour une lutte sans faille contre le terrorisme et la piraterie qui déstabilisent la Somalie.