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Djelfa: Le centre-ville squatté

par Bekaï A.

Le phénomène du squat des trottoirs à Djelfa ne cesse de s'amplifier et de causer énormément des désagréments aux piétons et aux automobilistes. Le centre-ville est devenu un lieu complètement monopolisé par les marchands ambulants et même par les propriétaires des magasins qui font souvent des extensions de leurs locaux. Ces mêmes propriétaires placent des barrières devant leurs locaux et sur la chaussée pour garder une place de stationnement permanent. Les couples et les femmes seules évitent le centre-ville, même si les magasins dont ils ont besoin s'y trouvent. Ce qui devient encore plus grave, c'est le squat des chaussées. Les automobilistes ne trouvent qu'un petit et difficile passage pour circuler. Si par malheur, vous touchez ou vous faîtes tomber l'un des produits étalés sur le trottoir ou sur la chaussée, une «horde» de squatteurs vous tombent dessus, par solidarité, comme si vous étiez fautif et que ces gens-là sont dans leur droit le plus absolu! Même les marchands «légaux» n'ont plus de place devant leurs magasins. Cet état de fait a engendré des dépassements dangereux: plusieurs barrages, agressions, vols et accidents. En plus de ces problèmes, la ville étouffe et la circulation devient très difficile. Le stationnement des bus et des taxis urbains en plein centre-ville crée un encombrement difficilement gérable par les agents de l'ordre. Des «stationnements pairs et impairs» non respectés, des véhicules garés, sur?le trottoir, des tracteurs sans immatriculation ni assurance circulent librement en ville, tels sont quelques indices qui démontrent le calvaire que vivent quotidiennement les Djelfaouis. Que dire encore de la vente du pain sur la chaussée, exposé aux microbes et au gaz d'échappements des véhicules? Faut-il attendre que des gens soient intoxiqués ou meurent pour réagir? Le mutisme total et l'absence de réaction des responsables communaux deviennent vraiment inquiétants.