Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Célébration de la journée des zones humides: Une visite guidée au profit de 300 élèves

par J. Boukraâ

Une visite guidée sera organisée au profit de 300 élèves des établissements scolaires dans la zone humide Dhayat Morsli, à Es-Sénia, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la protection des zones humides, qui coïncide avec le 2 février de chaque année.

 Initiée par la conservation des forêts et la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran, cette visite a pour but de faire connaître aux jeunes les potentialités hydriques que recèle la wilaya. Des explications seront données sur les différentes espèces végétales et oiseaux migrateurs que recèlent les zones humides que compte la wilaya. La wilaya d'Oran est riche en zones humides qui jouent un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques accueillant poissons et oiseaux migrateurs. Pourtant, de nombreuses menaces pèsent sur elles. Tout comme les forêts tropicales, les zones humides sont détruites à un rythme sans précédent. Oran compte huit zones humides : El-Mactaâ (qui trouve son prolongement dans trois wilayas (Oran, Mascara et Mostaganem), Oum Ghilas à Oued-Tlélat, la grande Sebkha, la saline d'Arzew, le lac Télamine, Dhayat Bagra, Dhayat Morsli et Sidi Chami, s'étalant sur une superficie globale estimée à 45.000 hectares, alors que le nombre d'oiseaux migrateurs de passage à Oran est évalué à entre 65.000 et 70.000, renfermant environ une trentaine d'espèces. D'autre part, cette journée sera mise à profit pour la plantation de quelque 2.000 arbustes dans la zone humide de Dhayat Morsli.

 Les zones humides d'Oran, siège d'une biodiversité sans pareille, groupée sur de petites étendues, n'échappent pas à une dynamique de destruction inégalée qui remet en cause l'existence d'un nombre élevé d'espèces floristiques et faunistiques. L'impact le plus important est celui de la disparition de certaines plantes rares ou rarissimes. Actuellement, on constate une réelle volonté de renverser cette tendance et l'Algérie, en tant que partie contractante de la Convention de Ramsar sur les zones humides, se préoccupe de la sauvegarde et de la gestion rationnelle de ces milieux : elle cherche à en connaître les aspects socio-économiques.

 Dans le cadre de cette convention, il a été procédé au classement de quatre (4) zones humides : la grande Sebkha, le lac Télamine, les salines d'Arzew et El-Mactaâ. En effet, toutes les zones humides ont des valeurs importantes, toutes apportent des avantages qui se mesurent à la qualité des écosystèmes et dont les êtres humains dépendent.

 Pour rappel, 1.451 zones humides sont recensées en Algérie, dont 762 naturelles et 689 artificielles. Le pays compte également 42 sites classés sur la liste Ramsar des zones humides d'importance internationale, s'étendant sur une superficie de près de 3 millions d'hectares.