
Dix mois sans salaires pour les enseignants de l'office national
d'alphabétisation et de l'apprentissage des adultes d'Oran. Depuis la signature
de leur contrat au mois d'octobre dernier, les 278 enseignants de l'office
n'ont pas perçu de salaires et attendent toujours d'être payés pour les heures
de travail accomplies. Ce problème est posé à l'échelle nationale et n'a pas
trouvé jusqu'à présent son épilogue. Au total, ils sont 8.000 enseignants qui
n'ont pas perçu de salaires depuis dix mois. Malgré les promesses faites par un
des responsables de l'office à Alger, rien n'a été fait. Les concernés ne
cessent de donner de la voix à travers toutes les wilayas dans l'espoir que
leurs dossiers soient pris en charge avant les vacances. «Toutes nos tentatives
ont été vouées à l'échec. Nous n'avons pas touché un sou depuis que nous avons
signé le dernier contrat», ont affirmé deux enseignantes de l'office d'Oran.
Elles expliquent qu'elles ont été recrutées dans le cadre de la stratégie
nationale d'alphabétisation mise en place par le gouvernement en 2007. «Il
était question au début de travailler 18h par semaine pour un salaire de 12.000
DA par mois. En 2008, nous avons signé un nouveau contrat qui a limité les
heures de travail devenues supplémentaires à 6h par semaine pour un salaire
mensuel de 4.000 DA. Nous n'avons pu percevoir notre salaire durant cette année
qu'après six mois pour certains. D'autres ne sont toujours pas payés. Pour
l'année scolaire 2008/2009, un autre contrat a été élaboré avec des
changements. De 18h, les heures de travail sont passées à 24h pour un salaire
de 18.000 DA par mois avec la condition d'assurer l'enseignement pour 50
apprenants. Une fois signé, le dernier contrat n'a pas été respecté. Au niveau
de la direction de l'office d'Oran, nous n'avons eu que des promesses», ont
souligné les deux enseignantes. A quelques jours des vacances de l'office, ces
dernières craignent de devoir attendre jusqu'à l'année prochaine pour que leurs
dossiers soient pris en charge. Elles évoquent la difficulté de trouver un
interlocuteur pour exposer leur problème et faire entendre leur voix que ce
soit à Oran ou à Alger.