La lutte contre le trafic illicite des biens culturels a constitué le thème d'un colloque national organisé lundi au Musée public national de Chlef, avec une large participation des services de sécurité, des autorités judiciaires, de chercheurs ainsi que de représentants des services culturels de plusieurs wilayas voisines.

La rencontre, tenue à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le trafic illicite des biens culturels (14 novembre) a été ouverte par le wali de Chlef, Brahim Ghmired, qui a souligné l'importance de cette initiative pour renforcer la coordination entre les différents dispositifs et institutions en vue de préserver et protéger le patrimoine culturel.

Le sous-directeur de la protection légale des biens culturels auprès du ministère de la Culture et des Arts, Rachid Boutheldja, a rappelé, pour sa part, que l'Algérie a œuvré à la mise en place d'un arsenal juridique et l'organisation de sessions de formation destinées aux acteurs du secteur, afin de protéger le patrimoine et les antiquités et lutter contre ce phénomène.

Une direction spéciale chargée du suivi des dossiers liés à la prévention du trafic illicite des biens culturels a été créée, à cet effet, en 2005, à savoir la Direction de la protection légale des biens culturels et de la valorisation du patrimoine culturel, a-t-il ajouté. Les interventions durant ce colloque ont notamment porté sur les dispositifs juridiques nationaux et internationaux en matière de lutte contre le trafic illicite des biens culturels, le rôle des directions de la culture dans la sauvegarde et la récupération des biens culturels mobiliers, ainsi que les efforts des services de sécurité et des institutions culturelles dans le domaine.

Le chef du bureau de communication de la direction régionale des douanes à Chlef, l'inspecteur divisionnaire Mohamed Laaroussi, a mis en avant l'expérience de ses services dans la lutte contre ce trafic, en soulignant l'importance de former les nouveaux agents et de les informer sur la législation et les procédures de transfert des biens culturels saisis, vers les établissements spécialisés, notamment les musées.

Pour sa part, la cheffe du service du patrimoine à la direction de la culture et des arts de Mascara, Nadia Diab, a souligné le rôle des directions locales dans la coordination avec les institutions habilitées pour l'expertise des objets saisis, avant leur transfert vers les musées nationaux ou régionaux, à l'instar de ceux d'Oran et de Chlef.

En marge du colloque, la délégation de la wilaya et les participants ont visité le pavillon des pièces archéologiques saisies remises au Musée public national "Abdelmadjid Meziane", comprenant des monnaies anciennes, des statues, des pierres et des stèles remontant à différentes civilisations antiques.