C'est désormais officiel : l'entraineur tunisien, Lassaâd Chabbi, pressenti, qui avait pourtant donné son accord de principe, s'est finalement rétracté. La transaction a échoué et l'équipe se retrouve, une nouvelle fois, sans entraineur. Ces échecs successifs dans la nomination d'un responsable technique ne relèvent ni du hasard ni d'un simple concours de circonstances. Par ailleurs, à propos du nouvel entraineur, on vient d'apprendre, à la dernière minute, que le directeur technique serbe Milutin Sredojevic est dans le collimateur des responsables de l'ES Sétif. Il semble que l'ancien responsable technique d'Al Merrikh, Orlando Pirates, Young Africans et bien d'autres élections africaines répond au profil recherché. Par ailleurs et selon nos informations, des tensions internes, une confusion dans les prérogatives et un conflit de leadership seraient au cœur du blocage. Face à cette situation troublée, les supporters appellent le directeur sportif, Arab Azzedine, à sortir de mutisme afin d'éclairer l'opinion publique et révéler les vérités qui se trament en coulisses. Car dans ce flou général, ce sont le club et son public qui paient le prix fort. Certaines sources affirment que le nouveau directeur sportif est victime de l'environnement du club et également de certains anciens dirigeants qui exploitent cette situation pour se transformer en donneurs de leçons et sauveurs de l'équipe.

Ces personnes n'ont pas encore compris qu'en football, les responsabilités devraient servir la transparence et l'équité. Et, lorsqu'on privilégie les intérêts personnels au détriment de l'intérêt supérieur du club, on fragilise tout un patrimoine national bâti sur la passion des milliers de fans. Le football n'appartient ni aux intérêts privés ni aux décisions prises derrière des portes closes. Il appartient au public, aux couleurs, aux émotions et au mérite. Le sport-roi a besoin de dirigeants qui placent l'étique au-dessus des clans, et le respect du jeu au-dessus de toute autre considération. Car, là où l'intérêt personnel règne, le football s'éteint et perd toute sa grandeur. C'est précisément ce qui se passe à l'Entente de Sétif qui a pourtant marqué l'histoire, tant au niveau national que continental. Triste épisode, vécu comme une véritable offense à toutes les figures emblématiques qui ont façonné ce prestigieux club. Une offense à Mokhtar Aribi, Abdelhamid Kermali, Koussim, Griche, Salhi, Adjissa, Gagaâ et les autres.