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![]() ![]() ![]() 66 enfants morts de malnutrition: L'armée sioniste intensifie ses massacres à Ghaza
par Mohamed Mehdi ![]() Dimanche 631e jour de l'agression
sioniste et 119e jour du siège total de Ghaza,
l'armée génocidaire d'Israël continue de massacrer la population civile et les
demandeurs d'aide alimentaire. Le bilan statistique quotidien, publié hier par
le ministère palestinien de la Santé, indique que le nombre de victimes
transférées vers les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (samedi), s'est
élevé à 453 victimes, dont 88 martyrs et 365 blessés, ce qui porte le nombre
total des victimes depuis octobre 2023, à 56.500 martyrs et 133.419 blessés.
Quant au nombre de victimes de la barbarie israélienne depuis la violation du
cessez-le-feu par l'entité sioniste, le 18 mars 2025, il est passé à 6.175
martyrs et 21.378 blessés.
Le nombre de victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire durant les précédentes 24 heures, est de 18 martyrs (583 au total) et 41 blessés (4.186 au total). Les bombardements de dimanche ont fait au moins 37 martyrs, dont 23 dans la ville de Ghaza et le nord de l'enclave, ainsi que des dizaines de blessés, selon un bilan provisoire établi à 15h (localement) par des sources hospitalières citées par Al Jazeera. Dans une déclaration sur Al Jazeera, le Directeur général de la santé à Ghaza, décrivant une «intensification des attaques de l'armée israélienne, depuis la nuit de samedi à dimanche, notamment contre les abris». «Nous sommes confrontés à des massacres quotidiens et à une situation sanitaire désastreuse. Les forces d'occupation dispersent à l'artillerie les foules qui attendent de l'aide. Alors que de nombreuses personnes ont été touchées à la tête et à la poitrine», a-t-il expliqué, rappelant que l'entité sioniste «empêche l'entrée de lait maternisé», provoquant la mort de dizaines (plus de 66) enfants et de nouveau-nés en raison du siège total de l'enclave. CICR : le manque de nourriture affecte tout le monde, en particulier les enfants Interrogé par Al Jazeera English, le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge de Ghaza (Deir Al-Balah), Hisham M'hanna, a déclaré au sujet de l'aggravation de la malnutrition dans l'enclave assiégé, après la mort d'au moins 66 enfants pour cause de malnutrition que «la question de l'approvisionnement en nourriture de tous les habitants de la bande de Ghaza se pose depuis de nombreux mois, depuis le début de cet horrible conflit», a rappelé Hisham M'hanna. L'intervenant décrit une grave détérioration de l'état de santé des femmes enceintes, des mamans qui viennent d'accoucher et des bébés. «À l'hôpital de campagne du CICR à Rafah, qui comprend également une maternité, nous recevons des mères qui viennent accoucher ou consulter des spécialistes de la santé. Leurs analyses ne sont pas ce qu'elles devraient être. Elles ne sont pas en aussi bonne santé qu'elles devraient l'être, en raison de la malnutrition aiguë», dit-il. Il lance aussi l'alarme sur la situation sanitaire des enfants, des bébés et des nourrissons qui «présentent des poids et des tailles inférieures à la normale». «Cette situation a donc un impact certain sur tous les habitants de l'enclave, y compris et surtout sur les enfants, qui constituent la majorité de la population», affirme encore le porte-parole du CICR à l'enclave. L'UE, «partenaire volontaire du génocide, de l'apartheid et de l'occupation» La coordinatrice européenne des campagnes du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), Giorgia Gusciglio, a vivement critiqué, dans une déclaration à Al Jazeera, la position de l'Union européenne (UE) concernant le génocide en cours à Ghaza. «Israël commet un crime d'apartheid et un crime contre l'humanité. Il continue de violer tous les droits de l'homme, toutes les dispositions du droit international, et ce, grâce à l'hypocrisie coloniale et au deux poids, deux mesures de l'Union européenne», affirme encore Giorgia Gusciglio qui appelle à une pression économique contre l'entité sioniste. Pour l'intervenante, l'UE est, en réalité, un «partenaire volontaire» dans le génocide, l'apartheid et l'occupation militaire d'Israël. «L'UE continue de jouer les caniches des États-Unis et d'Israël. Elle continue de bafouer le droit international, permettant à Israël de commettre des horreurs indicibles, et cela n'est possible que grâce à un soutien militaire, financier, politique, diplomatique et autres formes de soutien inconditionnel», dit-elle. La coordinatrice européenne du mouvement BDS estime que l'UE devrait «mettre fin à l'accord d'association» avec l'entité sioniste, et de cessez la vente et le transfert d'armes vers et depuis Israël. Même constat fait par Claudio Francavilla, directeur adjoint de la division UE de Human Rights Watch (HRW), qui appelle l'UE à cesser le dialogue avec Israël car «ces communications n'ont aucun impact». «En réalité, (les Européens) contactent les autorités israéliennes depuis environ 21 mois maintenant, et visiblement, cela n'a pas fonctionné», a déclaré Claudio Francavilla à Al Jazeera depuis Bruxelles. «Il doit y avoir un moment où les gens se rendront compte que le dialogue seul ne fonctionne pas et qu'il a même complètement échoué. En fait, l'UE a environ 60.000 vies de retard dans ses tentatives d'aller au-delà du dialogue. Des gens sont tués chaque jour sous nos yeux», dit-il. Selon M. Francavilla, la question est désormais de savoir à quel moment l'UE mettra fin à son dialogue avec Israël et d'aller vers «des formes de communication non verbales, comme la suspension de l'accord d'association». |
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