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Face à l'indifférence de la communauté internationale: Poursuite de la campagne génocidaire à Ghaza

par Mohamed Mehdi

Vendredi 629e jour de l'agression sioniste et 117e jour du siège total de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël continue de massacrer la population civile et les demandeurs d'aide alimentaires. Le bilan statistique quotidien, publié hier par le ministère palestinien de la Santé, indique que le nombre de victimes transférées vers les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (jeudi), s'est élevé à 246 victimes, dont 72 martyrs et 174 blessés, portant le nombre total des victimes depuis octobre 2023, à 56.331 martyrs et 132.632 blessés.

Quant au nombre de victimes de la barbarie israélienne depuis la violation du cessez-le-feu par l'entité sioniste, le 18 mars 2025, il est passé à 6.008 martyrs et 20.591 blessés.

Hier, des sources hospitalières ont indiqué à Al Jazeera que les bombardements israéliens sur différentes régions de Ghaza ont fait 47 martyrs et des dizaines de blessés, depuis l'aube jusqu'à 14h (localement).

Au moins 8 martyrs, dont des enfants, ont été recensés suite au bombardement d'une école abritant des personnes déplacées dans le quartier Al-Saftawi, au nord de la ville de Ghaza.

D'autres bombardements ont eu lieu à Jabaliya al-Balad (nord de Ghaza), le camp Al-Bureij (centre), Khan Younes (Sud).

En outre, des sources palestiniennes citées par Al Jazeera ont rapporté le martyre du journaliste Ahmed Saad dans une frappe menée par un drone israélien ciblant un groupe de Palestiniens dans le quartier al-Tuffah à l'est de la ville de Ghaza.

La plupart des familles contraintes de survivre avec un seul repas par jour

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, «un tiers des familles de Ghaza passent toute la journée sans manger en raison des bombardements israéliens incessants sur l'enclave palestinienne».

Dans un communiqué rendu public jeudi, le PAM indique que les familles de Ghaza «survivent grâce à des bouillons légers, des lentilles ou du riz, un morceau de pain ou parfois simplement un mélange d'herbes et d'huile d'olive, appelé localement duqqa», rapporte Al Jazeera English (AJE).

«La majorité des victimes ont été blessées par balle ou par des bombardements en tentant d'atteindre les sites de distribution américano-israéliens installés délibérément dans des zones militarisées», a déclaré Johnathan Whittall, chef du bureau de l'OCHA, cité également par AJE.

MSF dénonce un «mécanisme meurtrier» mis en place par Israël et les Etats-Unis

Le «mécanisme de distribution de nourriture meurtrier mis en place à Ghaza par Israël et les États-Unis», un «simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne», «doit être immédiatement arrêté et le siège levé», a déclaré vendredi l'organisation Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué.

«MSF appelle les autorités israéliennes et leurs alliés à lever le blocus sur les denrées alimentaires, le carburant, les fournitures médicales et humanitaires et à revenir au précédent dispositif d'aide coordonné par les Nations unies».

Le document rappelle que «cette catastrophe a été orchestrée par l'organisation israélo-américaine opérant sous le nom de Gaza Humanitarian Foundation (GHF)», obligeant des «milliers de Palestiniens, affamés par plus de 100 jours de siège israélien, à parcourir de longues distances pour atteindre quatre sites de distribution et à se battre pour obtenir des quantités ridicules de nourriture».

«Les quatre sites de distribution, tous situés dans des zones entièrement contrôlées par les forces israéliennes après que les habitants en ont été déplacés de force, ont la taille d'un terrain de football et sont entourés de postes d'observation, de talus de terre et de barbelés. Leur entrée clôturée ne permet qu'un seul point d'accès», explique Aitor Zabalgogeazkoa, coordinateur des urgences de MSF à Ghaza, qui explique que dans tous les cas «les gens se font tirer dessus».

«Si les gens arrivent trop tôt et s'approchent des points de contrôle, ils se font tirer dessus. S'ils arrivent à l'heure, mais qu'il y a trop de monde et qu'ils sautent par-dessus les talus et les barbelés, ils se font tirer dessus. Et s'ils arrivent en retard, ils ne devraient pas être là car c'est une «zone évacuée», ils se font tirer dessus», dit-il encore

Pourtant, note l'organisation, «chaque nouvelle distribution meurtrière est désormais accueillie avec indifférence, sans condamnation notable, par une communauté internationale qui semble résignée à son rôle dans la perpétuation d'une campagne génocidaire».