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Lutte contre la drogue: Des tests de dépistage dans les milieux scolaire, administratif et professionnel

par M. Aziza

Les pouvoirs publics sont décidés, conformément aux directives et instructions du président de la République, d'agir avec fermeté et énergie pour lutter contre la drogue. Tout en adoptant une approche, à la fois proactive et résolue, pour combattre ce fléau qui menace la cohésion des sociétés, les jeunes et la sécurité des pays.

Des mémorandums d'entente pour renforcer les mécanismes de lutte contre la drogue avec des institutions nationales ont été signés par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, jeudi dernier, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale contre la drogue.

Des accords d'entente signés particulièrement avec le ministère de la Jeunesse et le Conseil supérieur de la Jeunesse (CSJ), l'Observatoire national de la société civile (ONSC) et l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance (ONPPE). Et ce, dans le but de renforcer les mécanismes de coopération entre ces institutions et l'office. Les participants ont plaidé dans ce sens, pour «l'approfondissement de la coopération avec les organisations internationales, à travers la conclusion d'accords pour lutter contre les réseaux de trafic de drogue. Des recommandations ont été formulées à l'issue de la célébration par l'Office de lutte contre la drogue, entre autres «la création de quatre centres régionaux spécialisés dans le traitement de la toxicomanie», tout en veillant à «augmenter le nombre de professionnels spécialisés dans le traitement des addictions».

D'autres recommandations ont été formulées ayant trait à la nécessité «de renforcer la sensibilisation au sein des familles et dans les milieux éducatifs et religieux» tout en insistant sur «le rôle de la Société civile et son implication».

Le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, a souligné dans une allocution prononcée à l'ouverture de la cérémonie, organisée jeudi dernier, au Centre international des Conférences (CIC) ‘Abdelatif Rahal' «le grand intérêt que porte le président de la République à la lutte contre la drogue». Et «son engagement ferme à mobiliser toutes les forces vives de la société pour combattre ce fléau, avec efficacité et rigueur'. Affirmant que «cet engagement émane de sa pleine conscience des graves menaces que constitue la prolifération de ces poisons dans notre société, au vu des maladies, maux sociaux, préjudices économiques, dérives comportementales et complications sanitaires qu'ils entraînent». Et de «la gravité de ces menaces est d'autant amplifiée en raison de leur lien avec les politiques systématiques de certaines parties qui font malheureusement du trafic de stupéfiants, une arme pour attenter à la sûreté des Etats en ciblant leur jeunesse», a-t-il soutenu.

Un Arsenal législatif «solide» pour lutter contre la drogue

Le Premier ministre a évoqué «l'approche présidentielle intégrée de lutte contre la drogue qui a permis à notre pays d'asseoir un arsenal législatif solide pour faire face à ce fléau, à travers la mise en place de plusieurs textes législatifs, dont la loi relative à la santé et la loi relative à la prévention contre la drogue et les substances psychotropes et à la répression de leur usage et trafic illicites, qui a fait l'objet de plusieurs amendements imposés par les mutations et défis de l'heure.

M. Larbaoui est allé évoquer le dernier amendement de la loi relative à la prévention contre la drogue et les substances psychotropes, notamment dans son volet relatif au renforcement des dispositions relatives au traitement obligatoire, l'incrimination de nouveaux actes imposés par l'évolution du phénomène et le durcissement des peines pour certains crimes liés à ce fléau. En particulier, ceux commis dans le cadre de réseaux organisés, outre l'introduction de nouveaux mécanismes procéduraux pour le suivi des crimes résultant des drogues et des substances psychotropes, ainsi que la détection, la saisie et la confiscation des revenus financiers qui en découlent.

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Lotfi Boudjemaa, a affirmé pour sa part que son département avait consacré ses efforts et mobilisé ses moyens pour adapter les textes juridiques aux objectifs tracés dans le cadre de la Stratégie nationale et prévention contre la drogue et les psychotropes 2025-2029. Précisant que les objectifs fixés dans le cadre de ‘la Stratégie nationale de prévention contre les drogues et les psychotropes pour la période 2025-2029, reposent sur le «soutien aux mécanismes de coopération et de coordination entre les ministères et les institutions concernés, le renforcement des moyens de prévention et de sensibilisation, et le durcissement des peines», ainsi que «l'activation des mécanismes de dépistage précoce et le soutien aux centres de traitement de la toxicomanie». Le ministre de la justice a évoqué l'ensemble des «amendements substantiels» contenus dans le texte de loi, tels que l'immunisation des administrations, institutions et instances, en exigeant la présentation d'analyses négatives de dépistage des drogues ou des substances psychotropes dans les dossiers de candidature aux concours de recrutement. Ainsi que la possibilité de soumettre périodiquement les élèves dans les établissements éducatifs, d'enseignement et de formation à des analyses de dépistage précoce d'indicateurs de consommation de drogues ou de substances psychotropes. M. Boudjemaa, a souligné que «les évolutions actuelles affirment que le fléau de drogue et des substances psychotropes constituent l'un des défis précisant que «bien que l'Algérie, à l'instar de plusieurs pays, ne soit pas un pays producteur de drogues, elle n'est pas à l'abri des dangers et défis de ce fléau, à cause de sa position géographique, située entre deux zones sensibles, une région productrice de cannabis, la substance la plus consommée et certaines zones où la production de drogues dures commence à émerger notamment dans les pays du Sahel».