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Ghaza: Augmentation du nombre de patients brûlés

par Mohamed Mehdi

Samedi, 568e jour de l'agression sioniste et 56e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza.

Le nouveau bilan statistique quotidien du ministère de la Santé de l'enclave, publié hier, indique que le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 51.495 martyrs et 117.524 blessés, dont 56 martyrs et 108 blessés enregistrés lors des précédentes 48 heures (jeudi et vendredi). Depuis la reprise des bombardements, le 18 mars dernier, le nombre de victimes a atteint 2.111 martyrs et 5.483 blessés, ajoute la même source.

Les bombardements de samedi étaient très intenses sur plusieurs régions de Ghaza, y compris son littoral ciblé par des navires de guerre. Le bilan des victimes, avant 10h était déjà de 16 martyrs, dont 13 dans la ville de Ghaza, ainsi que plusieurs dizaines de blessés, ont indiqué des sources médicales à Al Jazeera. Les attaques ont commencé avant l'aube lorsque l'aviation israélienne a bombardé une tente de personnes déplacées dans la région d'Al-Mawasi, à l'ouest de Khan Younes (sud de l'enclave), faisant plusieurs blessés. Plus tard dans la journée, la région d'Al Mawasi a été, à nouveau, la cible d'une frappe d'un drone faisant au moins 3 martyrs et des blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera.

Dans le centre de Ghaza, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que six Palestiniens ont été blessés lorsque la marine israélienne a bombardé un bateau de pêche au large de la ville d'Az-Zawayda.

Dans le nord, la région de Deir al-Balah a été ciblée à deux reprises. D'abord par un bombardement de drone israélien contre une maison, faisant un martyr et des blessés. Ensuite par un bombardement de l'aviation qui a fait 4 martyrs et plusieurs blessés. Sur le terrain des combats, les Brigades Al-Qassam ont diffusé, hier, une vidéo montrant l'opération de ciblage, jeudi dernier, d'un officier sioniste et de trois autres soldats, à l'est de Beit Hanoun, au nord de Ghaza, par des tireurs d'élite de la résistance. Hier également, les Brigades Al-Qassam ont annoncé que leurs combattants ont mené une opération contre les membres d'un commando des forces spéciales de l'armée sioniste, qui étaient barricadés dans une maison, par plusieurs roquettes de type RPG et Al-Yassine-105 de fabrication locale.

Médecins sans frontières : Aucune chance de guérison pour les brûlés de Ghaza

« Depuis la reprise des hostilités par les forces israéliennes, le 18 mars, les équipes MSF ont constaté une augmentation du nombre de patients brûlés, principalement des enfants. En avril, dans notre clinique de la ville de Ghaza, les équipes MSF ont accueilli en moyenne plus de 100 patients brûlés et blessés par jour », a indiqué ‘Médecins sans frontières' (MSF) dans un communiqué rendu public vendredi.

MSF rapporte que depuis mai 2024, ses équipes MSF travaillant à l'hôpital Nasser « ont pratiqué plus de 1000 interventions chirurgicales sur des patients brûlés, dont 70 % étaient des enfants, la plupart âgés de moins de cinq ans ». « Nombre de ces enfants ont été brûlés par des explosions de bombes, d'autres par l'eau bouillante ou le combustible utilisé pour cuisiner ou se chauffer dans des abris de fortune », précise le document.

Le communiqué explique que « les brûlures graves nécessitent des soins complexes et de longue durée, comprenant de multiples interventions chirurgicales, des changements quotidiens de pansements, de la physiothérapie, une gestion de la douleur, un soutien psychologique et un environnement stérile pour prévenir les infections ».

« Cependant, après 50 jours sans approvisionnements, à Ghaza, en raison du blocus, les équipes MSF manquent d'analgésiques, même les plus basiques, laissant les patients sans soulagement adéquat ». Autre problème soulevé par l'organisation, « depuis le début de la guerre : seuls quelques chirurgiens à Ghaza sont capables de prendre en charge des interventions complexes de chirurgie plastique pour les brûlures ». L'un d'eux, Dr Ahmad Abu Warda, responsable des activités médicales MSF à l'hôpital Nasser, raconte comment « les enfants hurlent lorsque nous sommes obligés de retirer les tissus brûlés de leur peau ». « En l'absence de fournitures médicales suffisantes et avec un nombre trop important de patients nécessitant des soins pour des brûlures, nous ne sommes pas en mesure de prodiguer des soins adéquats. Nous ne faisons que retarder des infections inévitables », ajoute le communiqué de MSF.