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Protection des pharmaciens d'officine: Le SNAPO affiche son optimisme

par M. Aziza

Le président du Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO), Dr Sami Tirache, a fait état de l'engagement des pouvoirs publics à assurer la protection des professionnels de la santé dont les pharmaciens, même ceux exerçant dans le secteur privé.

Dans une déclaration faite à la presse, en marge de la tenue, hier, de la 18ème Conférence nationale de la pharmacie, à l'hôtel El Aurassi (Alger), le président du SNAPO s'est montré optimiste quant aux engagements des autorités face à la montée de la violence et des agressions verbales et physiques contre les pharmaciens d'officine, précisant que la gestion et la délivrance des psychotropes sont souvent à l'origine de ces agressions notamment physiques, où dans certains cas, ont conduit à un assassinat. Pour le Dr Tirache, suite à la mobilisation de son syndicat et des organisations professionnelles du secteur contre ces agressions, des facilités ont été accordées par l'administration et les services de sécurité pour la mise en place des caméras de surveillance dans les pharmacies d'officine nécessitant une autorisation.

Pour ce qui est de l'application de l'ordonnance présidentielle n° 20-01, qui prévoit des sanctions pénales contre ce genre d'agression, notre interlocuteur dira que «nous avons eu des échos positifs pour que les dispositions de cette ordonnance présidentielle soient appliquées avec vigueur et concernent à la fois les pharmaciens du secteur public et privé». «On attend ces jours-ci la confirmation officielle pour l'application de cette ordonnance avec un durcissement sévère des sanctions contre les violences faites aux professionnels du secteur que ce soit contre des pharmaciens exerçant dans le secteur public ou privé», dit-il. Le président du SNAPO a, par ailleurs, affirmé que son syndicat milite activement pour la diversification des revenus de la pharmacie : «Nous devons aller au-delà de la simple dispensation des médicaments et saisir de nouvelles opportunités».

Plusieurs dossiers ont été ouverts ces dernières années, avec des avancées assez significatives, tel l'encadrement des dispositifs médicaux, le lait infantile et de régime et des compléments alimentaires, précisant que leur dispensation doit être au même titre des médicaments soumis au contrôle du pharmacien. Un autre dossier ouvert concerne la dispensation de certains traitements d'oncologie en officine. Toutes ces questions nécessitent, dit-il, un cadre réglementaire précis et un accompagnement adéquat. Fort heureusement, souligne-t-il, «nous avons trouvé des interlocuteurs attentifs et des ministères réceptifs à ces enjeux». Et d'affirmer que le SNAPO continue à travailler avec différentes institutions pour faire avancer ces dossiers, en mettant l'accent sur le fait que toute réforme doit préserver l'équilibre économique de la pharmacie.

Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, M. Ouacim Kouidri, a affirmé lors de son allocution que son département a déjà mis en place un groupe de travail qui a été chargé de réviser l'ensemble des textes législatifs et réglementaires régissant l'activité pharmaceutique. Et ce, souligne-t-il, en coordination avec les acteurs du secteur. Le ministre dit attendre la contribution des pharmaciens eux-mêmes pour améliorer certains textes et activités selon une nouvelle vision.

Le ministre a précisé, par ailleurs, que son département accorde un intérêt particulier au dossier de la numérisation du secteur et la gestion électronique des médicaments. Avec l'enjeu de suivre le marché, identifier et prévenir les pénuries ou les tensions et réguler de ce fait le marché des médicaments.