Une centaine
d'embarcations dont la majorité sont défectueuses depuis de longues années,
amarrées un peu partout dans les coins et recoins des deux ports de pêche
d'Oran et d'Arzew. Abandonnées par leurs propriétaires ces embarcations sont à
l'origine de l'exiguïté des ports de pêche. Une situation décriée maintes fois
par les marins. Selon les dernières statistiques, 283 bateaux de pêche sont
enregistrés, 173 au port d'Oran et 109 au port d'Arzew. Mais en réalité
seulement 189 embarcations sont en activité (77 à Arzew et 112 à Oran). Bien
que les perspectives de pêche et d'emploi offertes par les ports d'Oran et
d'Arzew y soient importantes, l'actuelle exiguïté causée par des anciennes
embarcations délaissées par leurs propriétaires est désolante et affecte
vraiment le décor touristique. La situation a transformé certains endroits des
ports en de vrais cimetières pour épaves, alors que des pêcheurs en plein
exercice, notamment ceux ayant investi dans le cadre des crédits Ansej ou CNAC,
continuent à peiner pour trouver un lieu d'accostage notamment pendant les
périodes d'inactivité (repos) ou pendant la période de reproduction du poisson
(repos biologique). En 2014 une opération d'évacuation des embarcations a été
lancée aux ports d'Oran et d'Arzew, mais l'action n'a pas touché toutes les
embarcations de pêche vétustes et abandonnées. Seulement une cinquantaine ont
été évacuées. Il faut aussi rappeler que huit site d'abris pour bateaux de
pêche devraient être aménagés à Oran. Ces derniers sont tous situés à la
Corniche oranaise. Cette mesure décidée dans le seul but d'atténuer
l'encombrement que connaissent les ports d'Oran et d'Arzew n'a pas été
concrétisée à ce jour. En effet, le secteur de la pêche en Algérie est
considéré comme une activité économique à part entière de par sa capacité à
contribuer à l'amélioration des besoins alimentaires et à la création des
milliers d'emplois et à la consolidation de l'économie nationale. Dans ce
cadre, un nouveau programme de développement des différentes filières de
l'aquaculture a été élaboré. Le premier axe du plan « AQUAPECHE 2020 » concerne
la promotion de la pêche et de l'aquaculture et son orientation vers
l'intégration et la durabilité en favorisant la création d'emploi.
Dans ce cadre, il
s'agira notamment de la promotion d'une pêche responsable par la mise en place
de plans d'aménagements et de gestion des pêcheries, la réhabilitation et la
distinction de la pêche artisanale, l'exploitation de nouvelles zones de pêche,
la modernisation de la flottille, l'amélioration de la gestion et du
fonctionnement des services publics dans les ports et les abris de pêche.