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Hamid Grine, le ministre de la Communication a effectué une «visite de
travail et d'inspection» dans la wilaya de Batna. Une virée dans la commune de
Tilato où l'émetteur de TDF installé sur les hauteurs féeriques du mont Metlili
à 1484 mètres d'attitude a été l'un des axes du programme de cette « inspection
». « Vous êtes le premier ministre à venir ici depuis 40 ans ! », cette
sentence non dénuée d'amertume est lancée au cours d'une présentation du site
par l'un de ses gestionnaires. Le ministre s'en est un peu enorgueilli. Le
second point, devenu habituel est la radio locale. Le dernier point, tout aussi
habituel, demeure la conférence de presse, un point de situation avec les gens
du métier, une sorte de séance d'échange et d'information tenue en début
d'après-midi à la salle de la wilaya. Sans amorce liminaire, le ministre a
voulu répondre aux divers questionnements de l'assistance forte en nombres et
en titres. « Il n'y a pas de projet pour une chaîne dédiée aux sports », a
tranché net Hamid Grine en réponse à une question pour un tel projet dont « il
n'a pas connaissance », disait-il. Abordant le volet de la gestion de la manne
publicitaire, le ministre était plus que tranchant. « Je ne vais pas donner des
munitions à quelqu'un qui m'attaque » tout en plaidant par éloquence « que la
publicité aussi doit obéir à des critères d'éthique ». Il affirmera dans le
sillage de sa parole l'impartialité qui l'anime dans le traitement de ce volet
pour clamer d'un air serein, « je rassemble tout le monde sans haine ni passion
».
Le ministre à développé au cours de ces questions-réponses les vertus de la « carte du journaliste » en indiquant que le nombre des cartes délivrées est conséquent et que les conditions de son octroi auraient à connaître une flexibilité. A ce propos et en guise de réponse à une question sur l'ancienneté exigible que nombreux journalistes ne peuvent en produire la preuve, il aura cette mise en confiance, ce jet d'espoir pour dire « nous sommes humains, nous ne sommes pas insensibles à la détresse humaine », que fera-t-il pour ces « soldats » de la plume qui sont au front loin des QG ? Les gens de la presse sous toute forme de qualité, le ministre semble les avoir en bonne sainteté. Au moins celle de son écoute. Il semble aussi savoir leur désarroi. D'où son invitation à «se fédérer » pour mieux se défendre. Il lancera « qu'il ne peut y avoir de promotion de la presse sans celle du journaliste ». Ce dernier se devait d'acquérir les outils nécessaires pour la pratique d'un métier exaltant. Si le ministre, abordant la conjecture relationnelle journaliste-autrui, déclare que « la gratitude n'exclut pas le professionnalisme » ou l'inverse, nous dirons que le professionnalisme et l'expérience demeurent toutefois insuffisants lorsque le talent, la contenance et l'objectivité viennent à manquer. |
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