Accompagné de M.
Rabah Madjer et en présence de M. Hamraoui Habib Chaouki qui l'a précédé sur
les lieux, le directeur de campagne du président sortant, M. Abdelmalek Sellal,
était hier en territoire « conquis » lors d'un meeting qu'il a tenu dans la
Ville des Ponts. C'est dans une salle archicomble du complexe omnisport
Chahid-Hamlaoui que M. Sellal a entamé son discours, rendu presque inaudible
par le brouhaha terrible d'une assistance qui chantait des slogans en faveur du
4e mandat. Défendant avec force les constantes de la nation, M. A. Sellal, a
évoqué la prochaine révision de la constitution après le 17 avril qui devrait
consacrer définitivement les valeurs des droits de l'homme. « Plus de retour en
arrière », martèlera-t-il non sans promettre de livrer bataille contre la
corruption et la bureaucratie, demandant à l'assistance de faire barrage aux
opportunistes « qui n'aiment pas l'Algérie ». M. Sellal rappellera que
Bouteflika aime Constantine pour laquelle il a accordé des projets grandioses
et que c'est lui qui l'a désignée pour accueillir la manifestation «Constantine
capitale de la culture arabe 2015» avec tout l'impact bénéfique que cela drainerait
pour ses habitants. Abordant inévitablement le dossier du logement, M. Sellal
affirmera «nous déploierons tous nos efforts pour régler les problèmes des
citoyens afin d'améliorer la vie quotidienne, et nous sommes décidés à régler
d'une façon radicale le problème du logement à Constantine. Regardez le nouveau
pont», invitera-t-il l'assistance, en montrant le pont transrhumel, un cas qui
lui fera dire «nous montons dans les airs». Aussi, M. Sellal ne manquera-t-il
pas de souligner que la campagne qu'il mène, lui et son équipe, est propre et
s'inscrit dans les règles d'une civilité irréprochable. «Nous ne touchons
personne, nous n'insultons personne », clamera-t-il. Notons que l'arrivée de M.
Sellal à Constantine où il a tenu deux meetings, le premier dans la matinée à
la salle omnisports Chahid-Hamlaoui et un second dans l'après-midi au centre
culturel M'hamed-Lyazid (El Khroub), a été précédée la veille par un affichage
tous azimuts, voire anarchique, des portraits du président Bouteflika.