Finalement, les travaux de génie civil pour le confortement de la
chaussée du boulevard Zighoud Youcef vont démarrer, cette semaine, « samedi ou
dimanche», nous a confirmé, jeudi, l'ingénieur en génie civil, de la nouvelle
société, ?Sero-Est' en l'occurrence, qui a pris le relais de la première
société algéroise ?Forest' qui avait pris le projet au début et dont le contrat
a été résilié. « Il y a, seulement un mois que la ?Sero-Est', direction
régionale de Batna, a été réquisitionnée pour poursuivre les travaux », nous a
indiqué, en effet, M. Aziz Derghal, l'ingénieur en génie civil de cette
entreprise, chargée des travaux de forage. Sur le site où nous nous sommes
rendus jeudi, nous avons assisté à l'arrivée, dans un grand bruit qui a attiré
l'attention des riverains de ce quartier ainsi que les promeneurs, de l'engin
de forage et à l'installation de l'atelier. « C'est une foreuse avec laquelle
nous allons entamer les travaux de forage qui vont se dérouler à des niveaux
variables, pour placer les 120 pieux de confortement», explique l'ingénieur. «
Il y aura une série de pieux qui seront plantés à 11m de profondeur, une autre,
à 10 m, une autre à 13 m et enfin une dernière série à 20 m de profondeur.
Chaque pieu aura une fiche d'ancrage sur la roche de 2,5 m », explique-t-il. Et
d'annoncer que, une fois que l'atelier sera installé, le forage commencera, dès
cette semaine. «Nous allons d'abord commencer par un premier pieu d'essai pour
voir le type de terrain auquel nous avons à faire, avant de continuer les
travaux de forage », précise M. Derghal. Questionné sur les délais des travaux,
ce dernier a rappelé que la ?Sero-Est' les avait fixés à 4 mois. «Mais le wali
a insisté pour doubler les équipes et réduire de moitié ce délai. Nous avons
donc retenu 2 mois. Toutefois la question du délai reste toute relative et va
dépendre du forage. Nous allons faire le premier pieu d'essai pour avoir une
idée sur la fiabilité du terrain. Et si nous trouvons que celui-ci présente des
risques d'éboulement, nous changerons la procédure de forage et utiliserons la
méthode du chemisage qui prend beaucoup plus de temps ». Car, poursuit-il
l'explication technique, l'équipe de forage serait mise dans l'obligation de
chemiser les pieux et au lieu de faire plus, elle serait amenée à faire un pieu
par jour. Et cela donnerait 4 mois pour placer les 120 pieux nécessaires au
confortement de la chaussée. « Néanmoins, ajoute-t-il, si le terrain est à sec
et s'il n'y a pas de voûtes en dessous, les travaux ne vont pas prendre de
temps et nous pourrons aller jusqu'à 3 pieux par jour ». Il signalera que des
travaux d'assainissement sont menés en parallèle par l'entreprise concernée (la
Seaco ndlr), et il est indiqué de ne pas se hâter pour ne pas gêner la
progression des travaux d'assainissement. Voilà où l'on est, actuellement, sur
ce chantier. Au bout de 10 mois d'attente et de questionnements, les citoyens
se demandent, toujours, quand cette artère vitale, reliant le centre-ville aux
quartiers, va-t-elle être livrée à la circulation automobile. Rappelons à ce
sujet que le wali est souvent intervenu, auprès du comité de pilotage de
l'opération, pour faire activer les travaux. On se souvient que lors d'une
réunion avec ce comité, le lundi 5 août 2013, le chef de l'exécutif avait déjà
donné un délai de 30 jours pour faire un diagnostic général des lieux et
entamer les travaux de confortement de la chaussée du boulevard Zighoud Youcef,
ou ?boulevard de l'Abîme', qui avait été fermée à la circulation au mois de
juin de la même année.
Mais apparemment, les travaux de réfection des réseaux souterrains d'eau
potable menés dans le quartier, ceux de l'assainissement pour arrêter les
infiltrations des eaux souterraine et, en dernier lieu la défection de
l'entreprise qui avait été chargée, au début, de mener les travaux de
confortement ont fini par allonger les délais de réalisation et retarder,
considérablement, la livraison du projet.