Dans le cadre de
la lutte contre la pollution industrielle, notamment au niveau des zones
industrielles de Hassi Ameur, Bethioua et Es-Senia, 05 unités de production ont
été fermées et 22 autres mises en demeure pour non-conformité aux clauses du
cahier des charges par les services compétents de la direction de
l'environnement, apprend-on de sources proches de la commission de
l'environnement de l'APW. Nos sources indiquent que la commission chargée du
contrôle des unités industrielles classées a pu inspecter 137 unités de
production relevant des secteurs des eaux, de la pétrochimie, de
l'agro-alimentaire, de la mécanique et du secteur de services, qui déversent et
rejettent des produits jugés toxiques en pleine nature. Ces opérations de
contrôle régulières de la commission, visent à inciter les responsables de ces
unités à se conformer aux normes régissant le traitement des rejets
industriels. A ce titre, nos sources indiquent que, l'année dernière, une
soixantaine de mises en demeure ont été adressées à des unités industrielles
polluantes à différents degrés. Ces unités sont situées dans les zones
industrielles implantées un peu partout dans plusieurs localités de la wilaya.
La commission chargée du contrôle à l'issue de ses différentes sorties, a
relevé qu'une grande partie de ces unités se situent au niveau des zones
industrielles de Hassi Ameur et d'Es-Senia. Ces deux zones sont connues par
leurs fortes activités industrielles dont essentiellement la fabrication des
détergents et abrasifs à base des matières premières aussi bien toxiques que
hautement dangereuses. Les notifications adressées aux unités polluantes les
sommant, tout en leur fixant un ultimatum, de se soumettre à la réglementation
en vigueur ont été accompagnées par la fermeture de 13 stations de lavage et de
graissage. Pour délivrer des certificats de conformité, la commission en charge
de jauger le niveau de propreté du cadre environnemental a été très exigeante
en recommandant aux unités concernées par les mises en demeure de se soumettre
aux clauses imposées par les cahiers des charges. Nos interlocuteurs signalent
que ces mises en demeure sont souvent dressées pour le rejet des déchets
industriels dans des endroits non spécifiques, et le déversement des eaux usées
dans la nature, en plus de l'absence d'autorisation d'exploitation. Pour
rappel, la direction de la Petite et Moyenne Entreprise, en charge de la gestion
des zones industrielles de la wilaya, a, dans le but de mieux cerner toute la
problématique des rejets des usines, dégagé une bagatelle financière de quelque
50 milliards de centimes dédiés exclusivement aux travaux de réhabilitation des
zones concernées et du renouvellement du réseau d'assainissement.