Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Des parents d'élèves montent au créneau

par A. E. A.

Des parents d'élèves de l'école primaire Fatima-Loucif, à la cité Emir Abdelkader, se plaignent de ce «qu'une partie de cet établissement a été dernièrement attribuée à des tiers pour d'autres activités que l'enseignement des enfants». Selon ces parents, «le hic dans l'affaire c'est que cette école, qui date de la période coloniale, comporte un pavillon où les salles sont en préfabriqué, alors que celles de la partie concernée sont construites en dur». Aussi, disent-ils, «nous nous interrogeons sur les tenants et aboutissants de cette affaire». Et de poursuivre : «Sachant que les écoles primaires sont la propriété de la mairie, nous avons pris contact avec des responsables de l'APC et les avons mis au courant». Questionné sur ce sujet, le délégué du secteur urbain d'El Kantara, où se trouve l'école en question, reconnaît avoir reçu des plaintes de parents d'élèves dans ce sens et explique qu'il est vrai qu'une ou deux salles ont été attribuées par la direction de l'éducation à un syndicat pour ses activités.

 «S'il est vrai qu'il s'agit d'un syndicat autonome et agréé, il est également vrai que c'est l'APC qui est propriétaire des écoles, et qu'elles ne relèvent de la direction de l'éducation que pour le volet pédagogique. Et qu'en tout cas, le syndicat est une entité différente et distincte et, normalement, tout octroi à son profit par la direction de l'éducation doit être fait en concertation et avec accord de l'APC qui paye les travailleurs, les factures d'électricité, du gaz, de l'eau, etc.», indique notre interlocuteur. Ce dernier précise que «le cas étant très récent, j'ai déjà informé le maire et je compte, dès demain, procéder à une enquête sur site et voir de quoi il retourne exactement. Et si l'attribution est avérée, une correspondance à qui de droit sera faite pour récupérer les biens en question».

Le délégué indique qu'il ne pense pas qu'il s'agit là d'un cas unique puisque, selon le directeur de la commission des activités culturelles, au moins cinq autres écoles dans la commune vivent le même phénomène. Et de citer au centre-ville, à l'ex-rue Chevalier, c'est l'école du quartier qui a vu son ancien réfectoire transformé en une école privée.

A Sidi Mabrouk inférieur, c'est une salle de l'établissement Bouchemel qui a été transformée en siège d'un syndicat, pendant qu'au niveau d'autres, c'est là un club d'Internet et là encore une agence de voyage. «En tout état de cause, l'APC saisira par écrit la direction de l'éducation pour mettre fin à ce phénomène et instaurer un cadre de concertation avant toute démarche dans ce sens, et s'il le faut, ira plus haut pour récupérer ses biens et stopper l'hémorragie», conclut le responsable.