«Je suis démissionnaire, c'est une décision mûrement réfléchie et
irrévocable. Compte tenu de mon état de santé, je dois m'absenter pour une
durée de trois mois pour des examens médicaux à l'étranger. J'ai avisé les
services concernés de la direction de la Jeunesse et des Sports», commencera
par dire Adef Miloud, le désormais ex-président du SCMO. Voilà une nouvelle qui
risque de compliquer davantage la situation du club de Medioni, mais il fallait
s'attendre à une telle décision dans la mesure où les résultats enregistrés
jusque-là n'ont pas répondu à l'attente des dirigeants. Nombreux sont ceux qui
estiment que le parcours réalisé n'est pas du tout en conformité avec
l'investissement effectué. «Il faut savoir quitter la table comme on dit. Il
faut qu'il y ait un changement qui pourrait peut-être créer le fameux déclic
psychologique. J'ai la conscience tranquille, j'ai trouvé le Sporting en
Inter-régions, je le laisse dans le même palier. En outre, nous avons oeuvré
pour changer certaines mauvaises habitudes et assainir le club pour le rendre
plus performant en faisant les choses dans les règles de l'art.
Personnellement, j'ai essayé de faire bouger les choses afin d'honorer la
mémoire des hommes ayant écrit l'histoire du SCMO mais en vain. J'ai voulu
gérer le club d'une manière professionnelle, mais je me suis rendu compte que
je me suis trompé dans mes calculs», ajoutera-t-il. Pour sa part, Mekhaïssi Saïd,
vice-président, a avoué être incapable de justifier cette crise de résultats.
«Cela reste inexplicable même pour nous les dirigeants. Les joueurs se donnent
à fond mais les résultats n'ont pas suivi. Je ne pense pas que c'est un
problème de qualité de joueurs dans la mesure où il n'y a pas une grande
différence de niveau». En tenant compte de ce paramètre, il n'est pas logique
que le SCMO, l'un des favoris, se trouve à présent en treizième position à
quatre points seulement des trois derniers. Là se trouve peut-être la raison
ayant découragé le président du club et l'a incité à démissionner.