Après avoir géré difficilement la confection des emplois du temps imposée par le glissement vers le week-end semi-universel, les chefs d'établissements scolaires se retrouvent confrontés à l'organisation des compositions du premier trimestre, dont la tenue est compromise par la grève des enseignants, alors qu'initialement, les examens étaient programmés pour la semaine prochaine. De nombreux directeurs d'établissements scolaires estiment qu'avec un retard accusé dans le programme, qui avoisine plus de 15 jours dans le cycle du secondaire et 11 dans le moyen, il est devenu quasi impossible d'évaluer le niveau des élèves.

 Ceci dit, et suite à une concertation avec les enseignants, qui ont repris du service à partir d'hier, le retard peut être récupéré en organisant des cours de rattrapage les mardis après-midi jusqu'aux vacances d'hiver et l'organisation des évaluations écrites durant une semaine de cette halte hivernale.

 Au sujet de la cadence qui sera imposée aux élèves ainsi qu'aux enseignants et qui pourrait se répercuter sur la qualité des cours, chefs d'établissements et enseignants affirment que «c'est très jouable», d'autant que les élèves adhéreront à cette démarche et seront motivés pour mieux assimiler les leçons. Certains membres des associations des parents d'élèves ont exprimé leur satisfaction quant à la sortie de crise en rappelant que même si leurs enfants ont été privés de scolarité, les revendications exprimées par le corps enseignant étaient légitimes et que les solutions apportées ne feront qu'améliorer leurs conditions socioprofessionnelles et, de là, une plus grande motivation dans l'exercice de leur mission pédagogique. Notons enfin que les modalités pratiques de ce rattrapage ont été laissées à l'appréciation des chefs d'établissements et aux enseignants.