|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
En ce
premier octobre, date coïncidant avec la célébration de la Journée
internationale des personnes âgées, nous apprenons, selon des rapports du
ministère de la Solidarité nationale, qu'il y a «une baisse du nombre de
personnes âgées dans les centres spécialisés relevant du secteur». Les
Algériens ne sont plus portés vers cette «solution» qui consiste à se
débarrasser des parents en les plaçant dans des centres spécialisés ? Cela
n'est pas le fait d'un changement miraculeux. Certes, la solution en question
ne fait pas partie des coutumes de la famille algérienne, mais elle a quand
même trouvé de nombreux adeptes il y a quelques années, incitant les autorités
à sonder le problème et lui trouver des remèdes. Parmi ces pistes, on a initié
le mécanisme d'insertion familiale et sociale à travers des dispositions
d'accompagnement des différentes catégories vulnérables, notamment les
personnes âgées, les personnes aux besoins spécifiques et les femmes en
situation difficile.
Le succès du mécanisme de médiation sociale et familiale a été salué par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), qui a rappelé, dans ce contexte, l'initiative des pouvoirs publics concernant le projet d'amendement de la loi 10-12 du 29 décembre 2010 relative à la protection des personnes âgées, considérée par les juristes comme une «loi-programme» destinée à la protection et à la promotion des droits humains des personnes âgées, avec des dispositions générales qui ont pour objet «de fixer les règles et principes tendant à renforcer la protection des personnes âgées et à préserver leur dignité dans le cadre de la solidarité nationale, familiale et intergénérationnelle». La loi en question détermine également les niveaux de responsabilité à l'égard des personnes, affirmant que «la protection et la préservation de la dignité des personnes âgées constituent une obligation nationale qui incombe à la famille notamment les descendants, à l'Etat, aux collectivités locales et au mouvement associatif à caractère social et humanitaire ainsi qu'à toute personne de droit public ou de droit privé susceptible d'apporter la contribution en matière de protection et de prise en charge des personnes âgées». Certainement qu'il reste encore des efforts à faire, selon l'aveu du CNDH, qui a exprimé sa volonté de «soumettre des propositions pour enrichir ce texte de loi» afin qu'il soit adapté aux exigences actuelles en matière des droits de l'Homme au profit des personnes âgées. Le plus grand défi pour les personnes âgées reste le domaine de la santé. Il n'y a plus à attendre plus longtemps encore pour introduire la gériatrie (la médecine des personnes âgées) comme spécialité «suivant les normes et les avancées scientifiques réalisées dans ce domaine dans les pays développés», plaide-t-on. On comprend qu'en Algérie la préférence pour les spécialistes va à la pédiatrie, ainsi que l'adoption de programmes de formation liés aux besoins d'une société constituée en grande majorité de jeunes, mais on piétine dans cet esprit le droit des personnes âgées aux soins médicaux appropriés, aussi minime soit-il leur taux au sein de la population globale. |
|