En plus des pertes en vie
humaine, les catastrophes naturelles et plus précisément les séismes entraînent
des pertes économiques considérables, qui se chiffrent à long terme.
C'est ce qu'a soulevé en particulier,
le Délégué national aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur, le Pr
Abdelhamid Afra, lors de l'ouverture du premier
colloque arabe pour la prévention contre les séismes dans le monde arabe, tenu
hier et qui se poursuit aujourd'hui à l'hôtel Aurassi,
à Alger. L'intervenant a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la
coopération arabe dans le domaine de la gestion des risques, notamment dans son
volet préventif et celui relatif à la gestion des risques, compte tenu de la
vulnérabilité de la région face aux aléas sismiques et risques majeurs. Le Pr Afra a affirmé que l'impact économique des catastrophes ne
reflète que partiellement les pertes potentielles auxquelles le pays est
confronté. Il dira que l'impact économique des catastrophes enregistrées en
Algérie sur la période de 1974-2022, en se focalisant sur les deux grands
séismes de 1980 (Chlef) et en 2003 à (Boumerdès), a eu un effet dévastateurs sur plusieurs années
après la catastrophe. Le Délégué national aux risques majeurs a mis l'accent
sur la nécessité d'agir et de mieux gérer le risque car les catastrophes
naturelles, à leur tête les séismes, ne cessent de croître ces dernières
années. En précisant que pas moins de 500 tremblements de terre ont été
enregistrés entre 1900 et 2000 dans le monde arabe avec des magnitudes
supérieures à 4 degrés. Il a ainsi recommandé de revoir la méthodologie et les
plans de gestion des risques majeurs, en encourageant davantage la recherche
scientifique relative aux études sur les aléas séismiques. Il a recommandé des
études pour déterminer avec exactitude la vulnérabilité des bâtiments car,
dit-il, « les pertes notamment humaines ne sont pas causées par le séisme
lui-même mais souvent par l'effondrement des bâtiments ». D'où la nécessité
d'évaluer les risques et l'élaboration des règles techniques de construction
liées aux risques sismiques. Sans oublier le rôle que peut jouer le système
d'assurance contre les risques sismiques et la mise en place d'institutions de
prévention, d'intervention et de prise en charge. Le directeur du Centre arabe
de prévention des risques des séismes et des autres catastrophes naturelles,
Amar Belhadj-Aïssa, a mis l'accent lors de son
intervention sur la nécessité de renforcer la coopération dans le monde arabe
pour développer le système de prévention des risques majeurs dans la région, vu
sa vulnérabilité sismique et face aux aléas climatiques.