
«Nous avons déjà signé des conventions
avec les œuvres sociales de plusieurs entreprises et autres entités publiques
et privées, pour la vente par facilité des moutons », a annoncé, hier mardi, le
Président-directeur général de l'Algérienne des viandes rouges (ALVIAR),
filiale du Groupe public agro-logistique (AGROLOG), Lamine Derradji.
« Etalé sur trois ou quatre selon les cas, il sera possible pour le citoyen
algérien d'acquérir un mouton de l'Aïd par facilité et sans intérêts, avec un
premier versement à hauteur de 25% du prix de la bête », a indiqué le PDG
d'ALVIAR sur la chaîne Echorouk TV. Ce même responsable
a révélé que plus d'une trentaine de conventions ont été passées l'année
dernière avec des entités publiques et privées, permettant à près de 2.500
personnes de bénéficier d'un mouton par facilité et sans intérêts. « En
collaboration avec nos partenaires comme le ministère de l'Agriculture et le
Développement rural et celui de l'Intérieur, des autorisations spéciales seront
accordées directement aux éleveurs pour leur permettre d'ouvrir des points de
vente, et barrer ainsi la route aux intermédiaires qui sont souvent à l'origine
de la hausse des prix », a encore déclaré Lamine Derradji.
Et d'ajouter qu'il suffit à
l'éleveur « de se présenter aux services agricoles de sa wilaya d'origine pour
obtenir une autorisation spéciale lui permettant de déplacer son cheptel vers
une autre wilaya de son choix », a-t-il précisé. « Tout cela avec un contrôle
des plus rigoureux des services vétérinaires et des agents du ministère du
Commerce », a-t-il souligné. « Les aléas climatiques, comme la sécheresse qui perdure
depuis les quatre ou cinq dernières années, ont eu un impact négatif sur la
ressource animale en Algérie et ailleurs, ce qui a poussé certains à abandonner
l'activité de l'élevage, quand d'autres souffrent du renchérissement
rédhibitoire de l'aliment de bétail, a encore expliqué le PDG d'ALVIAR. « Tous
ces facteurs conjugués expliquent pourquoi les prix des viandes rouges sont
très élevés chez nous », a argumenté le même responsable. Pour tenter d'aider
les éleveurs à amortir leurs frais, « des mesures ont été prises par l'ONAB
comme la disponibilité de l'orge mélangé à du son, à un prix subventionné de
3.200 dinars le quintal », a indiqué Lamine Derradji.