
Retour sur
la triche au Bac Dz. Pourtant, cela ne date pas d'hier. Les examens officiels
de fin d'année sont certes l'occasion d'évaluer les connaissances de nos
potaches, mais aussi l'heure de sonner le « plan national anti-triche ». Au
ministère de l'Education nationale, on menace encore de frapper de main de fer
pour lutter contre le phénomène de la triche aux examens, le baccalauréat en
particulier. Une peine allant jusqu'à quinze ans de prison et une amende de
trente millions de centimes, ne semble, pourtant, pas dissuader les accros des
antisèches ! Pourtant, la triche n'est pas seulement l'apanage du domaine de
l'Education, mais est présente un peu partout dans la vie de tous les jours. Si
le commun des Algériens internautes s'inquiète beaucoup plus de la coupure
d'Internet durant les horaires de déroulement des épreuves pour justement
éviter tout risque de fuite des sujets, pour d'autres, triche ou pas, le niveau
des bacheliers algériens a beaucoup régressé ces dernières années, au vu du
taux important d'échecs dès les premières années à l'université, sans parler de
l'abaissement de la note d'admission. Un peu comme cet athlète tricheur qui, en
voulant commencer la course trop vite et avant les autres, termine très loin
derrière la ligne rouge, sous nos cieux, l'on ne triche pas seulement à
l'examen du bachot. Sinon comment appelle-t-on ce commerçant qui cache des
sachets de lait sous son comptoir, ou le légumier qui vous fourgue des cailloux
couleur ocre au milieu des pommes de terre ou encore ce rond-de-cuir qui vous
renvoie... à la saint-glinglin parce que le dirlo
n'est pas là pour vous signer votre document ?
Il faut
d'abord réhabiliter l'Ecole algérienne dans son rôle originel, celui où l'on
apprend très jeune les valeurs de l'effort, de la droiture et de l'honnêteté.
Au fait, qui a dit : qu'élevé à la rude école du malheur, il y remportait tous
les prix... ?