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![]() ![]() ![]() ![]() On a tout
essayé en France pour contrôler les musulmans, passant de l'interdiction du
port du voile, au fichage S des personnes radicalisées, soupçonnées de
constituer un danger public, et allant jusqu'à enquêter sur les écoliers, une
dernière couleur de l'Islam de France. Les services de Police d'une région en
France, du moins où fut ébruitée l'affaire, ont invité les directeurs d'écoles
de les renseigner sur le taux d'absentéisme dans la journée du vendredi 21 avril,
coïncidant avec le premier jour de l'Aïd El Fitr. Les
directeurs d'écoles qui ont reçu des mails émanant des services de
renseignements ont cru à un spam, selon leurs témoignages, mais ils se sont
vite rendus à l'évidence qu'il s'agit, bel et bien, d'un mail authentique.
Estomaqués par cette demande, de nombreux directeurs n'ont pas daigné répondre
à cette demande qui n'est pas loin d'un « fichage religieux » des élèves
musulmans, puisque le jour en question est une fête religieuse où les élèves de
la Communauté musulmane prennent congé, selon les termes de cadres du secteur
de l'Éducation. Ces derniers n'ont pas manqué de dénoncer également le fait que
cette demande soit introduite par les services de Police, sans passer par la
hiérarchie administrative du secteur de l'Éducation. Aussi, les concernés
n'arrivent pas à comprendre l'intérêt de la collecte de telles informations qui
concernent des enfants. Selon la correspondance, en sollicitant les directeurs
d'écoles pour connaître le taux d'absentéisme, le vendredi 21 avril, les
services de renseignements veulent effectuer un bilan sur cette journée. A quoi
peut bien servir ce bilan ? Est-ce pour avoir un nombre proche de la réalité au
sujet des musulmans vivant dans la région ? Les statistiques officielles
concernant le nombre des musulmans vivant en France ont, souvent, suscité la
controverse, notamment au sein de la classe politique, et on peut avoir
effectivement une approche réaliste en pointant les élèves absents, le jour de
l'Aïd El Fitr, soit le nombre de familles qui ont
célébré cette fête religieuse. C'est une explication qui n'exclut pas la
manière outrageante utilisée pour arriver à cette conclusion.
Une autre interrogation reste suspendue, celle de la partie qui a commandé cette enquête. Le Ministère de l'Intérieur est-il derrière ? On ne peut imaginer qu'une telle enquête soit une initiative des services de Renseignements, mais on note que ni le ministère de l'Intérieur ni la Préfecture n'ont réagi devant le tollé provoqué par cette enquête sur les écoliers musulmans qui viole le respect de la confidentialité des croyances. Reste à savoir si les employeurs n'ont pas été également sollicités pour transmettre les taux d'absentéisme des travailleurs (de confession musulmane) lors de cette journée du 21 avril ? Ces faits sont très inquiétants pour les Français musulmans, harcelés de toutes parts à cause de leur religion, parfois ouvertement et d'autres fois d'une manière qu'on veut discrète, notamment quand les agissements ou les initiatives sont contraires aux lois de la République. |
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