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Mercuriale: C'est la flambée !

par A. Z.

On y est. Hier, au quatrième jour du ramadhan, les prix semblent avoir atteint leur pic dans les étals des marchands de fruits et légumes. C'est la flambée générale des prix des fruits et légumes. Tous les avis et les estimations ont vu juste quand ils ont prévu une hausse considérable des prix des fruits et légumes au début du mois de ramadhan.

Rien, ni les assurances avancées par les autorités ni les marchés de la rahma n'ont pu infléchir la courbe ascendante des prix des fruits et légumes dès qu'ils ont senti les odeurs du ramadhan. C'est vrai, comme nous l'apprenait un commerçant, sur les marchés de gros, les hausses touchant les produits essentiels étaient opérées par tranches quotidiennes de 10 à 15 dinars, mais dès le deuxième jour du ramadhan, il n'y avait presque plus aucune retenue.

Une folle croissance des prix s'est emparée de certaines marchandises très demandées, sans craindre de provoquer un choc chez les consommateurs, ou une quelconque opération de contrôle. Hors produits subventionnés, comme la semoule, l'huile et le lait, dont les prix sont fixés par l'Etat, tous les autres produits sont libres et n'obéissent qu'à la règle de l'offre et la demande, expliquent les commerçants. Hier, les hausses ont atteint des taux de 100% sur certaines marchandises, alors que d'autres ont enregistré des hausses entre 20 et 50%. La pression inévitable de la demande sur certains produits et marchandises a inévitablement provoqué une hausse des prix, selon les explications des marchands de légumes, qui tentent de convaincre les clients. Sans y arriver, car à comparer avec l'offre (marchandises disponibles en abondance), qui répond parfaitement à une demande aussi forte soit-elle, rien ne peut justifier la hausse des prix. Il n'y a que le diktat des commerçants de gros qui possèdent le monopole, et qui peuvent de fait fixer les prix qu'ils ont dans leurs têtes.

A l'exemple de la pomme de terre, cédée durant plusieurs semaines à moins de 50 dinars le kilo, son prix en ce quatrième jour du ramadhan a atteint 85 dinars le kilo à travers certains marchés. Et il est fort probable que cette hausse se maintienne durant quelques jours, le temps pour les spéculateurs de faire des profits d'une année en un mois. La tomate également, qu'on pouvait se procurer à 100 dinars le kilo quelques jours avant le ramadhan, a vu son prix monter en flèche, atteignant les 150 et 160 dinars.

Le prix du piment fort et doux, cédé entre 120 et 160 dinars le kilo, très demandé durant le ramadhan, a enregistré une hausse significative durant la première semaine du ramadhan, arrivant jusqu'à 200 et 220 dinars le kilo.

Ainsi que la salade, vendue entre 180 et 200 dinars le kilo, et qui peut s'envoler plus haut encore lors des derniers jours du ramadhan, selon les avis des commerçants, au même titre que d'autres produits. Quant au prix de l'oignon, excessivement élevé, écoulé ces jours-ci entre 170 et 200 dinars le kilo, son prix ne veut plus redescendre de son piédestal. D'autres produits gardent des prix stables mais très hauts, comme les courgettes à 100 dinars le kilo, les petits pois à 220 dinars, aux côtés du fenouil à 60 dinars le kilo, le navet à 80 dinars et l'ail à partir de 350 dinars le kilo. Concernant les fruits, les prix qui ont pris leur envol depuis assez longtemps atteignent des niveaux inaccessibles. Les prix des oranges en pleine saison atteignent jusqu'à 400 dinars le kilo (140 pour les qualités inférieures), la banane à partir de 500 dinars, les pommes à partir de 450 dinars (jusqu'à 700 dinars) et les fraises jusqu'à 400 dinars le kilo, très hauts pour les petites et moyennes bourses. Pour les prix des viandes blanches, la hausse est importante, 490 dinars le kilo de poulet. Et les viandes rouges ne descendent pas en dessous des 2.300 dinars le kilo, malgré les promesses.