|
![]() ![]() ![]() ![]() Au moins
deux Algériens sur trois sont d'avis que les mains baladeuses qui se servaient
dans le porte-monnaie national ont été presque toutes coupées. Et ça ne risque
pas de s'arrêter là. L'un des indices peu ou prou
encourageants qui prudemment nous autorise à penser que quelque chose est en
train de changer dans le pays et que nombre de voix se sont fait entendre, ces
derniers temps, pour dire que la démarche des hommes en charge de la gestion du
pays, aussi sujette à caution qu'elle pourrait l'être, a au moins le mérite de
rassurer sur un point: le discours langue de bois et «orienté» vers des buts
peu avouables est en net recul, à l'exemple du discours franc et ouvert
développé par le nouveau personnel politique aux manettes du pays. Le
chef d'un parti politique l'a bien dit depuis la ville de Tiaret, que le
changement « génère aussi des victimes et ce sont ces victimes qui veulent
tirer le pays vers la bas ». Oui, les choses sont en train de changer, et dans
le bon sens. Cela n'est pas rien quand on connaît les graves dommages
occasionnés au pays par les fausses assurances données aux Algériens au moment
où la patrie fait face à des menaces protéiformes réelles. Aujourd'hui, les
choses sont condamnées à changer. Sous les coups de boutoir d'une vie
outrageusement « délavée», le citoyen n'a plus besoin d'écouter de fastidieux
mais surtout de creux discours pour savoir si le pays va bien ou se porte très
mal. Mais face aux nouveaux défis imposés au pays, rien ne dit que des
résistances ne vont pas continuer à se dresser sur le chemin du personnel
politique en charge de la gestion du pays, qui fait montre, il faut bien le
dire, d'une grande détermination à faire « avancer les choses ». Et si
résistance il y a (et il y en aura sans doute), les Algériens doivent-ils se
convaincre que le sauvetage du pays doit nécessairement passer par leur propre
faillite ?
|
|