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Oran :
Célébration de la journée nationale de l'émigration: Projection du documentaire «Sur les traces des camps de regroupement»
par S. M. ![]() L'Office national de la
culture et de l'information célèbre la journée nationale de l'émigration cette
année avec l'organisation ce lundi 17 octobre en cours aux salles Es-Saada
(ex-Le Colisée) et Maghreb (ex-Le Régent) d'une exposition photos et d'une projection
du documentaire «Sur les traces des camps de regroupement» réalisé par Saïd Oulmi qui revient sur la souffrance de milliers de civils
algériens internés contre leur gré dans des camps de concentration par l'armée
de colonisation.
Ce long métrage rapporte aussi des témoignages poignants d'anciens appelés de l'armée française qui racontent avec remords les ignominies et les humiliations infligées par des bourreaux français à une population civile désarmée. Ce documentaire considéré par de nombreux historiens algériens et français comme un témoignage authentique de ce qui est réellement passé dans ces camps d'horreur a été réalisé en s'appuyant sur des documents officiels et des sources concordantes algériennes et françaises : rescapés, anciens appelés de l'armée française, moudjahidine, hommes politiques, etc. Saïd Oulmi, qui a déjà réalisé en 2004 « Les Témoins de la mémoire » qui évoque la déportation d'Algériens en Nouvelle-Calédonie, suivi en 2017 par « L'Humanitaire au cœur de la guerre de Libération nationale », avait consacré six années de recherches pour produire ce long métrage qui raconte un épisode souvent oublié de la révolution algérienne. Près de 3 millions d'Algériens, soit 40% de la population, avaient été déracinés par la force par l'armée coloniale pour être internés dans ces camps encerclés de barbelés, livrés à la faim et au dénuement, parfois dans des conditions climatiques extrêmes. Des conditions tellement inhumaines qu'on ne comptait plus les morts de faim. Entre 1955 et 1961, près de 2 300 camps avaient été ainsi érigés dans les Aurès, à Khenchela et à Batna, avant d'être généralisés à d'autres régions du pays. Les populations civiles internées, sans procédure juridique, dans ces camps de concentration avaient tout perdu. L'armée coloniale avaient en effet brûlé tous leurs douars avant de les parquer dans des régions déshéritées sans ressource. |
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