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Covid-19: L'accalmie semble s'installer

par M. Aziza

Après la baisse des cas continue de la Covid-19, l'accalmie semble s'installer. C'est ce qu'a été confirmé par le professeur Alloun Fatma, chef d'unité de surveillance et contrôle au service épidémiologie et médecine préventive du CHU Beni Messous, qui, dans une déclaration faite à notre journal, a précisé qu'actuellement, «nous sommes dans une accalmie franche, depuis plus de dix jours».

En précisant : «Nous n'avons pas d'hospitalisation, nous n'avons que des sortants, une fois dans les trois jours, nous avons un décès; la plupart des cas sont des anciens patients hospitalisés». Et de souligner que cette accalmie a permis au personnel médical de reprendre son souffle petit à petit. «On est là en observation de ce qui va arriver tout en poursuivant nos études et nos enquêtes par rapport à cette pandémie». Mais, prévient-elle, «tout n'est pas fini, le Covid n'est pas parti, il faut toujours garder nos précautions; on est appelé à respecter les mesures barrières, notamment dans les espaces et les lieux fermés, la distanciation et le port de la bavette». Le Pr précise que même si la pandémie disparaissait, l'on continuera à vivre avec le virus mais il sera peut-être moins virulent. «Il faut juste faire la comparaison entre l'Alpha, Delta et Omicron, l'on a tous constaté qu'on a enregistré moins de décès et de cas sévères avec le dernier, Omicron». Elle précise qu'en tant qu'épidémiologiste, son équipe est en train de faire des enquêtes poussées notamment sur les malades qui ont différentes pathologies et qui ont contracté la Covid-19. Et de souligner que même les pneumologues sont en train de faire des tests par rapport à la Covid-19, aux décès, aux complications, ou ce qu'on appelle le «Covid long». Elle précise que ces études et ces tests sont toujours en cours. Les recherches sont menées dans les différents services cliniques, notamment des recherches par rapport à la thérapeutique. Et d'affirmer que les équipes médicales, tous grades confondus, ont acquis une certaine expérience face aux maladies nouvelles. Elle rappelle que son hôpital avait reçu le premier cas de Covid-19, le 11 mars 2020, un patient qui est décédé tout de suite, en dépit des tentatives de réanimation. Après, dit-elle, «nous avons installé une cellule de crise pour essayer d'organiser la prise en charge des patients atteints de la Covid-19, par rapport à l'hospitalisation, par rapport au plan de travail adéquat, mais ce n'était pas évident car il s'agissait bien d'un virus nouveau». Il y a eu des failles de parcours qui ont été corrigées au fur et à mesure, allant de la première vague à la quatrième.

«Au début, on recevait les patients directement dans les services de réanimation et services gastronomie, mais on a rectifié le tir après en installant un centre de tri au service de pneumologie qui est dédié carrément à la maladie et ça a donné de meilleurs résultats. Même la conduite à tenir par rapport au protocole du traitement de la Covid-19 a changé et a évolué».