La crise France-Algérie n'est pas un simple accident diplomatique. Elle est le résultat direct d'un président qui, en France comme à l'étranger, a confondu stratégie et tactique, jusqu'à s'enfermer dans une spirale de déclin.

La Macronie : République des conflits d'intérêts

Philippe Pascot, ancien élu et lanceur d'alerte, est catégorique: « Je n'ai jamais vu autant de conflits d'intérêts que sous la Macronie ». Les scandales touchant des ministres se multiplient : soupçons de corruption, prises illégales d'intérêt, départs forcés. Sous Macron, le pouvoir protège ses proches et banalise les pratiques douteuses, au lieu de les sanctionner. Cette impunité fragilise l'État et mine la confiance publique.

Macron, homme de l'extrême droite

Présenté comme un rempart, Macron en reprend en réalité les thèses et dépasse parfois les positions du Rassemblement national. Il manipule Bruno Retailleau, multiplie les discours stigmatisants et recycle les pires clichés coloniaux. Trois ans avant la crise actuelle, il déclarait déjà que « l'Algérie n'était pas une nation ». Aujourd'hui, il porte une lourde responsabilité dans les malheurs de Boualem Sansal, qui s'est aligné sur ce narratif indigne.

Une stratégie électorale perdue d'avance

En croyant séduire un électorat droitier, Macron a enchaîné les provocations contre Alger : restrictions de visas, humiliations diplomatiques, reconnaissance du plan marocain sur le Sahara occidental. Résultat : l'Algérie a abrogé l'Accord de 2013, expulsé des diplomates et gelé la coopération. Plus de faux-semblants : toute reprise se fera ligne par ligne à partir de zéro.

Perte d'un levier stratégique en Afrique et Méditerranée

Cette rupture prive Paris d'un accès stratégique unique :

Italie : premier partenaire gazier, plus de 40 accords signés, investissements massifs dans l'hydrogène vert, le numérique et les infrastructures portuaires.

Allemagne : coopération renforcée dans le solaire, la formation et le projet South2 Corridor, qui contourne la France.

États-Unis : Washington traite Alger comme un acteur souverain, reléguant Rabat au rôle de satellite français.

L'Algérie avance avec le projet Mindlink

Puissance régionale fidèle à sa doctrine de non-alignement et respectueuse de ses accords, l'Algérie construit avec ses partenaires européens un espace euro-méditerranéen solide.

Dernière preuve : le projet Mindlink

Construction de 10 GW d'électricité photovoltaïque en Algérie Transfert de 2 000 MW vers l'Italie via un câble sous-marin haute tension

Un chantier stratégique qui illustre l'intégration énergétique et la coopération durable entre les deux rives.

Fin du match

Macron a perdu sur tous les fronts : sa majorité à l'Assemblée, son influence en Europe, sa crédibilité en Afrique. Prisonnier d'un logiciel colonial dépassé, il offre à l'Algérie l'occasion de s'affirmer comme puissance incontournable du sud de la Méditerranée. Dans ce bras de fer, c'est Alger qui fixe le tempo... et Paris qui recule.