Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Equipes nationales: Maintenir la même démarche

par Adjal Lahouari

Après la qualification de l'Algérie en finale, le ministre des Sports et de la Jeunesse a dit : « Au Qatar, nous avons découvert une équipe et un entraîneur. » On devine alors le degré de sa satisfaction à la suite de la conquête du trophée de ce tournoi qui aura tenu en haleine tous les acteurs, organisateurs, joueurs et entraineurs. Incontestablement, cette compétition, jouée auparavant presque en catimini, a recueilli un succès planétaire par sa tenue, le niveau du jeu et la découverte de gros talents arabes.

Un consultant d'une chaîne satellitaire a même dit que « ce tournoi n'a rien à envier aux grandes compétitions internationales ». Il est vrai que cette édition a vu la participation des meilleures sélections du monde arabe, et pas seulement, pour ses gratifications financières comme certains esprits pourraient le croire. Car, pour tous ces participants, cette coupe Arabe a servi d'une instructive répétition avant les prochaines joutes de la coupe d'Afrique qui se déroulera dans quelques semaines au Cameroun et, également, à la coupe du monde 2022 programmée au Qatar dans des stades où les joueurs ont désormais leurs repères. Mais, pour accéder à ce rendez-vous planétaire, les 10 prétendants seront soumis à l'épreuve palpitante des barrages qui déterminera les 5 élus de l'Afrique. Une Afrique qui, pour le moment, ne bénéficie pas de la même considération de la part de la FIFA que les quatre autres continents. En effet, pour 45 pays recensés, l'Afrique n'a droit qu'à 5 représentants, alors que l'Europe, avec le même nombre de pays, bénéficie de 13 formations. On signalera aussi que l'Amsud (11 pays) aura 5 élus.

Aussi, on espère que le président de la FIFA Infantino, présent au Qatar, aura été sensibilisé par la grande réussite de la coupe Arabe et qu'il rendra justice à un continent qui a tant donné au football à travers ses grands joueurs ainsi que par les exploits de ses équipes. Lors du recueil des impressions, le milieu de terrain tunisien Sliti a affirmé « être agréablement surpris par le niveau de jeu et la parfaite organisation de cette édition ». Du côté algérien, c'est le bonheur absolu avec les manifestations populaires en Algérie et dans plusieurs pays du monde où vit la diaspora, confirmant la considérable influence du football sur la société. Nous avions Belmadi. Désormais, nous avons Bougherra, adepte déclaré des conceptions de son aîné. A présent, il faudra prendre grand soin de ce groupe, Bougherra étant conscient des lacunes actuelles de ce noyau qu'il va enrichir par l'apport de nouvelles pépites. On pense aux joueurs tels Amoura, Ghacha, Benbouali, Messaoudi et bien d'autres qui vont éclore pour créer une saine émulation.

Aujourd'hui, on peut affirmer que Belmadi a sous la main un effectif d'une trentaine de sélectionnables avec des profils certes différents mais complémentaires. On peut imaginer qu'il aura des difficultés à arrêter sa liste pour la prochaine coupe d'Afrique des nations et le Mondial qui aura lieu au Qatar, désormais en pays de connaissance, ce qui constitue pour nos joueurs et nos entraineurs un avantage considérable après le sacre de la coupe Arabe.