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![]() ![]() ![]() ![]() L'USM
Bel-Abbès a enregistré avant-hier sa quatrième
défaite à Kouba et occupe désormais la position de lanterne rouge, en compagnie
du SCAD et du SKAF après avoir engrangé trois points seulement sur les quinze
possibles. Le club de la Mekerra, relégué en Ligue 2
et interdit de recrutement lors du dernier mercato
estival, risque de disparaître de la carte du football national, surtout si le
nouveau système de compétition vient à être adopté. Cette situation, qualifiée
«d'embarrassante et regrettable», est en train de porter de graves préjudices
au club du «Petit Paris», jadis porte-flambeau de toute la région de l'Ouest. La guerre des clans, l'ingérence de certaines responsables locaux
dans le fonctionnement du club comme ce fut le cas lors de l'intronisation de Serrar Abdelhakim à la tête du CA de la SSPA/USMBA, la
recherche du populisme et du leadership de certains soi-disant serviteurs du
club, le conflit entre Abdelghani El-Hanani, président du conseil d'administration, Abbès Morsli, président du CSA,
et Sofiane Bengorine, l'ancien manager général sont à
l'origine de ce déclin qui fait si mal aux supporters. Un vrai scandale
qui porte atteinte à l'image de l'USMBA. Aujourd'hui, la situation du club
commence à se compliquer davantage au fur et à mesure que la compétition
avance. Cette mascarade a fait fuir les notables, les bonnes volontés, et même
les éventuels investisseurs. La crise financière ne semble pas être la seule
raison de cette débâcle. Au fait, pourquoi ces dirigeants s'accrochent-ils à
leurs postes alors qu'ils ne disposent pas de moyens financiers pour gérer le
club de la taille de l'USMBA ? Là est toute la question. Suivant une certaine
logique, l'entraîneur Sid Ahmed et son président Abdelghani
El-Henani, et après avoir échoué dans leur mission,
devaient présenter leurs démissions et laisser place à de nouveaux
gestionnaires. La régularisation des dettes cumulées par le club auprès
d'anciens joueurs ayant saisi la CNRL ne constitue pas un problème quand on
sait que Sidi Bel-Abbès peut compter sur ses hommes
pour combler ce déficit. La problématique est de savoir comment en est-on
arrivé là, alors que tout le monde connaît les responsables de ce désastre.
Certains justifient la rétrogradation de l'USMBA par les difficultés
financières, mais ce n'est pas le seul motif. Les vraies raisons demeurent la
mauvaise gestion, le bas niveau du recrutement, l'instabilité de l'équipe
dirigeante, l'absence d'un véritable projet sportif et de vrais militants pour
servir le club. Est-il concevable que la grande équipe de l'USMBA procède à des
opérations de prospection au profit des jeunes issus des clubs de petits
paliers et des régions limitrophes pour monter un nouvel effectif ?
Il est clair que ces gens ignorent l'histoire du club et les Larbi Ben Barek, Henia, Kherrit et Lahmar qui ont vêtu le maillot «Rouge et Vert». L'USMBA a enfanté des hommes qui ont marqué de leur empreinte l'histoire footballistique de la région, comme Belaïd Lacarne, ancien président de la FAF et membre de la commission d'arbitrage de la FIFA, Rouaï, Fellah, Khelladi, Drid, Amar, Salhi, les frères Abdi, Hamri et la liste est encore longue. A présent, face à cette crise de résultats, il y a urgence car il y va de l'avenir de l'USMBA. Pour y arriver, il faudra procéder à un changement radical à tous les niveaux pour espérer ensuite rendre à l'USMBA ses lettres de noblesses. Le temps des déclarations trompeuses pour gagner du temps et jouer avec la sensibilité des supporters est révolu. A Sidi Bel-Abbès, comme partout d'ailleurs, on doit savoir ce qu'on veut, servir et non se servir. |
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