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La Conservation des forêts préconise une campagne de reboisement: 40% des arbres ravagés par des scolytes à l'USTO MB

par S. M.

La forêt de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran Mohamed Boudiaf (USTOMB) est ravagée par les scolytes. 40% des arbres de cet établissement universitaire sont dévastés par la prolifération de cet insecte nuisible pour les pins. C'est ce qui ressort de la dernière inspection menée par les services techniques de la Conservation des forêts de la wilaya d'Oran, dans cette forêt. La prolifération de ce fléau nécessite l'abattage de tous les arbres infectés. La cheffe de service de lutte contre les maladies et parasites arboricoles de la Conservation des forêts, qui a diagnostiqué le mal préconise une vaste campagne de reboisement des zones ravagées par cet insecte. Le scolyte est un insecte qui parasite de nombreux arbres. Il se nourrit du bois tendre situé juste sous l'écorce causant des dommages importants. Aucun traitement chimique contre cet insecte n'existe actuellement. La lutte contre ce ravageur repose surtout sur la prévention. Les scolytes sont facilement repérables à l'œil nu sous les écorces des arbres infectés. Un arbre sain se défend avec des écoulements de résine ou de gomme qui gênent la progression de l'insecte, mais chez un arbre affaibli, ces mécanismes de défense sont absents et les scolytes peuvent, s'ils sont nombreux, tuer l'arbre parasité. Les dégâts peuvent aussi être indirects : les scolytes sont ainsi vecteurs de maladies virales, et leurs galeries et les orifices creusés dans l'écorce sont des portes d'entrée pour les champignons pathogènes. Les scolytes sont des insectes utiles pour la régénération forestière, car ils se nourrissent généralement de bois mort, dont ils accélèrent la décomposition. Cependant, dans certaines conditions, ils s'attaquent aux arbres sur pied ; soit parce que les populations de scolytes sont trop importantes pour ne se contenter que du bois mort, soit parce que les arbres sont affaiblis (stress hydrique par temps de sécheresse, carence nutritionnelle liée à un sol appauvri...).