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![]() ![]() ![]() ![]() Tout les sportifs et notamment
ceux du football savaient que Hadj Ghalem Lahouari était souffrant et qu'il luttait de façon digne de
toutes ses forces contre la maladie. A la veille du premier novembre, il a tiré
sa révérence et a été enterré samedi. Assurément, c'est une grosse perte pour
le football, en général, et la ville d'Oran, en particulier, dont il était
l'une des marquantes personnalités. Depuis sa plus tendre enfance, Ghalem a adoré le football. Ancien joueur, c'est pourtant
au sein de l'arbitrage qu'il a brillé d'un vif éclat. Après sa carrière de
chevalier du sifflet, aux côtés notamment du célèbre Si Kouider
Benzellat, le défunt aura été un formateur hors pair
à la LOFA dont il fut secrétaire général puis président, dans la lignée des
illustres prédécesseurs, les Benamar Miloud, Abdellilah Miloud, Selaïdji,
épaulés, il faut le dire, par des membres de commissions compétents et
intègres. Sa parfaite maîtrise des règlements lui ont valu la reconnaissance
internationale puisqu'il a chapeauté celle des appels de l'Union arabe de
football en plus celle de la FAF. C'est simple, il était considéré comme le
tribun par excellence de l'arbitrage. A notre avis, Hadj Ghalem
a été anormalement marginalisé alors qu'il pouvait beaucoup apporter à
l'arbitrage. Ses compétences, sa vision du futur et sa sagesse auraient été
d'un grand apport dans un football algérien qui a sombré malheureusement dans
ses contradictions et les « affaires » peu avouables. Incontestablement, Oran
et l'Algérie peuvent être fiers de l'œuvre de ce fils du peuple, car il a
réussi tout ce qu'il a entrepris. Responsables de la commission d'arbitrage,
Mas et Orfi Lahouari ont
voulu vérifier le niveau de cet élève surdoué qu'étai Ghalem
en lui proposant de donner à ses collègues un cours. Ce fut une réussite. Très
modeste malgré tout, fin décembre 2008, il nous a fait la confidence suivante :
« La chance de ma vie, c'est d'avoir fait la connaissance de Si Kouider Benzellat, qui était une
célébrité dans l'arbitrage. Les gens connaissaient l'arbitre mais pas l'homme.
Je témoigne qu'il avait toutes les qualités, la compétence et la droiture. J'ai
autant admiré le chevalier du sifflet que l'homme ». Pour rappel, Hadj Ghalem a mis fin à sa carrière de referee à 35 ans. Son
explication nous a laissé perplexe et admiratif à la fois. « J'étais convaincu
que je pouvais être plus utile dans le rôle de formateur que dans celui
d'arbitre ». La suite lui a donné amplement raison, puisque, à l'instar de Benzellat, il a formé une flopée d'arbitres dont certains
ont décroché le fameux badge FIFA. On n'oubliera pas non plus que, pendant une
saison, ce pur hamraoui a tenu le secrétariat du Mouloudia d'Oran, plaidant notamment la cause du club dans
un contentieux resté célèbre dans les annales du football. Après ce bref
aperçu, on conviendra que cette disparition est une grande perte pour le
football et l'arbitrage. Ses enfants sont fiers de leur père qui a laissé une
réputation exemplaire.
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