![]() ![]() ![]() ![]() La
brève et sordide saison estivale, qui n'a finalement duré qu'un mois sur la
contrée côtière d'Aïn El Turck,
a laissé un arrière-goût acerbe chez les vacanciers. En réalité, tous les
ingrédients étaient soigneusement réunis pour accoucher d'une énième débâcle
estivale, majorée avec la crise sanitaire et l'impavide et insolente
indifférence des responsables concernés à l'égard de l'effarante et de
l'effroyable ruralisation des plages. Un sordide cocktail, qui a empesté une
odeur de moisi, fade et écœurante, évoquant une lente décomposition. Quelques
semaines avant l'entame de cette piètre et courte période estivale, en raison
de l'interdiction de ce qui reste des accès aux plages, décrétée par les
autorités sanitaires, la commission de la direction du tourisme de la wilaya
d'Oran a dressé un tableau peu reluisant, après une inspection, sur les plages
de cette contrée et ce, notamment avec un constat flagrant de déversement des
eaux usées dans la mer répertorié dans plusieurs zones. La morbide désuétude
dans laquelle végètent ces plages augurait déjà à l'époque une énième situation
de déliquescence fétide, similaire aux précédentes et ce, en raison de
l'absence d'opération d'entretien et de réhabilitation pour tenter d'améliorer,
quelque peu, le cadre de séjour pour les vacanciers.
La dernière saison estivale a suscité une vive désapprobation chez les estivants, qui ont dénoncé un éventail exécrable de couacs, qui aurait en principe dû servir de leçon et provoquer ainsi une réaction pour tenter d'offrir un cadre de séjour d'agrément un tant soit peu agréable aux dizaines de familles, venues de toutes les régions du pays pour déstresser après un éprouvant confinement en profitant des plaisirs que procure la mer. En effet, le sordide qui gravite essentiellement autour de l'insalubrité repoussante des plages, a figuré en pole position dans l'éventail de désagréments, qui a provoqué un tollé de mécontentement chez les vacanciers. La commission a en effet constaté en plus du déversement des eaux usées sur le site des Andalouses, dans la localité des Coralès, le village de Cap Falcon, et sur plusieurs plages de la municipalité d'Aïn El Turck, les ordures ménagères et autres détritus ainsi que les déchets de matériaux de construction. Le constat fait aussi état de la bidonvilisation des plages de cette partie de la wilaya d'Oran. De St Roch jusqu'à Bousfer-Plage, aucune plage n'a été épargnée par cette transgression, qui ne semble plus susciter de réaction chez les responsables concernés, au point de devenir une activité commerciale lucrative, comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés, qui vantent le bénéfice de la complaisance. La cruelle bidonvilisation de ces plages est en grande partie à l'origine des émanations pestilentielles, qui se dégagent des tas d'ordures déposés par les indus occupants de ces regroupements de masures illicites, qui sont entassées depuis des mois en embaumant l'air iodé d'une puanteur insupportable. Toujours est-il que d'aucuns s'accordent à dire que «des actions, suivies de contrôles rigoureux, auraient dû être entreprises dès la fin de l'été de la précédente année et ce, pour prétendre être en mesure fin prêt pour accueillir dans de bonnes conditions les vacanciers l'été suivant». Une remarque qui ne semble à priori n'avoir jamais été prise en considération et ce, en se référant au répugnant état des lieux, qui ne semble désormais plus émouvoir quiconque. Notons que la repoussante saleté des plages a fait réagir de nombreuses personnes, qui ont exprimé leur vif désappointement en dénonçant le laxisme ayant enfanté cette situation de pourrissement au sens propre du terme. |
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