Dans le cadre de la prise
en charge des doléances et des préoccupations des commerçants, le wali d'Oran a
reçu, la semaine dernière, le président et des membres du bureau de wilaya de
l'union générale des commerçants et artisans UGCA. Plusieurs points ont été
abordés lors de cette rencontre à l'instar de la possibilité de création d'un
espace d'activité dédié au commerce de gros, en vue de désengager certaines
artères qui abritent actuellement des commerces en gros comme la rue Soufi Zoubida à Maraval et les Castors au secteur urbain El Makkari. D'autres propositions ont été faites comme la
création d'une station urbaine côtière dans la municipalité d'Ain El-Turk, afin d'éliminer les arrêts aléatoires des
propriétaires d'autobus et de taxis. Selon un communiqué de la wilaya, « la
réunion a principalement porté sur la présentation de l'état du commerce et de
la situation des artisans, en plus d'un certain nombre d'autres points, comme
la présentation des statistiques des marchés de quartier inexploités, en vue de
leur éventuelle exploitation par des commerçants et artisans, chaque marché
selon une spécialité spécifique ». Lors de cette réunion, il a été aussi
question d'aborder la possibilité de changer le site du commerce de vêtements
d'occasion (Marché de la friperie). L'emplacement actuel dans le quartier El Hamri constitue un point noir notamment à l'approche des
Jeux méditerranéens qu'abritera la capitale de l'Ouest. Ce projet, s'il est
retenu, permettra de gagner une importante assiette foncière et mettra un terme
à l'anarchie occasionnée par une telle activité. De leur côté, les commerçants
de la friperie ont toujours dénoncé les conditions déplorables dans lesquelles
ils exercent, et revendiquent l'aménagement du site.
Un site qui abrite près de
1.000 commerçants répartis sur plus de 300 étals, créé il ya
près de 25 ans après leur transfert de la place Tahtaha
vers ce site. Selon les commerçants, la situation dans ce marché ne cesse de se
dégrader au fil des ans, au point où bon nombre de marchands ont préféré
carrément abandonner. «En l'absence de toute commodité, nous travaillons dans
des conditions qui frôlent la catastrophe. Les commerçants exigent, désormais,
une prise en charge réelle de leurs doléances puisque les conditions deviennent
de plus en plus difficiles. Les dernières pluies qu'a connues la région n'ont
pas été sans conséquences sur nous », ajoutent-t-ils. Les dégâts occasionnés
sont énormes puisque l'on déplore l'absence de toitures spécifiques afin de
protéger ces petits box. Même les sanitaires n'existaient pas. Face au besoin,
les exploitants des lieux se sont vus obligés de cotiser pour réaliser cette
structure. Mais les insuffisances sont toujours visibles dans cette enceinte,
explique-t-on. Absence d'éclairage, insalubrité des lieux, absence
d'assainissement des eaux pluviales, sont le quotidien de nombreux pères de
familles. Annoncé par les autorités locales, il y a plus de 10 ans, ce projet
visant à assainir la situation, à l'intérieur de ce marché, mitoyen au parc
d'attraction, suscite toujours moult interrogations chez les commerçants. Il
était prévu, dans le programme de l'APC d'Oran, la réalisation d'une charpente
métallique laquelle abritera tous les commerçants de ce marché. Cette
initiative de la division de l'Urbanisme et de la Planification devait
permettre, selon une source communale, l'éradication de toutes les baraques de
l'actuel marché. Plusieurs sorties sur site ont été effectuées pour étudier la
faisabilité du projet. La nouvelle charpente allait être réalisée, selon nos
sources, conformément aux normes d'hygiène et de sécurité. Mais depuis, rien
n'a été fait.