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Ecole primaire: Le boycott des examens suivi à 60%, selon le collectif

par M. Aziza

Le mot d'ordre de boycott des examens, lancé par le collectif des enseignants libres du primaire, a été suivi à 60% dans plusieurs régions du pays. Le taux a dépassé ce seuil à Alger Est et Ouest comparativement à Alger Centre.

C'est ce qu'a affirmé, hier, le porte-parole du collectif, qui a tenu à préciser que les enseignants du primaire comptent poursuivre leur mouvement de grève cyclique jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Le collectif prévoit aujourd'hui un rassemblement devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à Alger.

Bien que des directives aient été données aux directeurs des écoles pour faire eux-mêmes les sujets des examens et de solliciter les enseignants non grévistes, de faire passer les examens aux élèves, un grand nombre de parents d'élèves ont refusé, nous dira le porte-parole dudit collectif.

En précisant que «certains n'ont pas envoyé leurs enfants à l'école compte tenu de leur conviction que seul l'enseignant pourra préparer les sujets des examens et il est le seul habilité à l'évaluer». Les membres du collectif ont ainsi saisi par correspondance le ministre de la Justice, Belkacem Zaghmati, sur la non application par la fonction publique et par le gouvernement du décret présidentiel 266/14 du 28 septembre 2014, fixant la grille indiciaire, avec effet rétroactif, ainsi que le droit du PEP à la formation au grade de directeur.

Notre interlocuteur a affirmé que mis à part quelques parlementaires, aucun responsable n'a saisi jusqu'à l'heure le collectif des enseignants grévistes du primaire. Et de souligner que les membres du collectif et les enseignants du primaire n'attendent absolument rien de la part du ministre de l'Education qui les a tout le temps «méprisés».

Le collectif sollicite l'intervention du chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, et la chefferie du gouvernement pour des réponses concrètes sur une série de revendications, notamment sur la question de leur classement à la catégorie 13 comme leurs collègues du secondaire et moyen au lieu de la 11 ainsi que la réduction du volume horaire (26 heures par semaine actuellement). Et sur la revendication relative au droit à la promotion, la création de nouveaux grades et l'ouverture de concours internes pour permettre aux instituteurs d'accéder à des postes supérieurs (directeur, inspecteur).