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Réhabilitation de l'ex-CW 44 reliant Roseville à Haï Ouarsenis: Un chantier à la traîne à l'origine d'un mécontentement à Mers El-Kébir

par H. S.

La lenteur dans les travaux du projet de réhabilitation du chemin communal reliant Haï Ezohour (ex-Roseville) et Haï Ouarsenis, appelé communément Es-Sardina, est à l'origine d'un malaise diffus dans cette région de Mers El-Kébir. La situation générée par ce chantier évoluant d'un pas lent est telle que les riverains en sont venus à lancer un appel d'urgence au wali. Ils l'invitent à revisiter ce chantier dès que son agenda lui permet pour vérifier de visu que ses consignes données sur place il y a un peu plus de dix mois n'ont pas été respectées. Au cours de sa supervision du coup d'envoi du chantier, le chef de l'exécutif local avait estimé « exagéré » le délai de six mois accordé par le maître d'ouvrage, la DUCH, à l'entreprise de réalisation pour la rénovation de ce tronçon de voirie urbaine d'à peine un kilomètre et demi.

Ordre d'écourter l'échéance a été donné séance tenante. Cependant, c'est tout à fait l'inverse qui se produira. On peut accorder à l'exécutant du projet les circonstances atténuantes de l'ordre de service (ODS) qui ne lui a été remis que trois mois après le lancement des travaux, mais aussi quelques contraintes indépendantes de sa volonté dont certaines d'aspect technique (travaux de gabionnage, lot éclairage public...). Mais sans plus. Autant dire que la responsabilité dans le grand retard accusé est partagée entre toutes les parties prenantes dans ce projet inscrit à l'indicatif de la DUCH et dont, par voie de conséquence, la mission de contrôle et de suivi est à la charge de sa subdivision de daïra d'Aïn El-Turck.

Après avoir pris leur mal en patiente des mois durant, à cause principalement des multiples et divers désagréments causés par le chantier, habitants et usagers croyaient que le plus dur a été déjà fait avec la réfection de fond en comble du corps de chaussée et que les phases trottoir et béton bitumineux allaient suivre coup sur coup, ils ont été désenchantés par une alternance déconcertante de cycles par à-coups et arrêts intempestifs de travaux. Place donc à un piteux décor de voie inachevée, avec pierres pour bordures de trottoir posées en travers de la route, regards sans bouches d'égout dont la hauteur et l'emplacement au centre forment un vrai risque pour la circulation automobile, avec tout un autre lot de désagréments pour l'environnement urbain et le cadre de vie des habitants. Ceux-ci n'en peuvent plus et en appellent à l'intervention du wali pour mettre un terme à cette situation anormale.

Cet axe routier, qui bifurque de la RN 2 à hauteur du rond-point de Roseville au niveau de la base navale pour rallier la corniche supérieure au lieudit Aïn Khedidja, est à vrai dire assez symptomatique de la décadence à petit feu de cette contrée ces dernières années. Sur le plan environnemental et urbanistique, surtout. On note au passage cette décision qui frise la bêtise prise en 2005 en vertu de laquelle cette route qui était répertoriée sous le nom de chemin de wilaya (CW) n°44 a été déclassée en chemin vicinal (CV). Une bien mauvaise idée de la part des services des ex-Ponts & Chaussées, aggravée par le manque de discernement des conseils municipaux successifs qui se sont relayés depuis sur la mairie de Mers El-Kébir ayant fait paradoxalement de cette importante liaison routière urbaine le parent pauvre des opérations PCD de voirie par fiche technique intermédiaire.