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Sept ans après la remise en service de la route de la corniche supérieure: Installation partielle d'une murette de protection  

par Rachid Boutlélis

  L'énième chute d'un véhicule du haut de la falaise, longeant la sinueuse route de la corniche supérieure, ayant causé la mort du conducteur, survenue la veille de l'ouverture officielle de la saison estivale, a marqué à l'encre rouge sang, dans toute l'acceptation du terme, l'impérative, voire l'urgence, de l'installation de murettes de protection. En effet, sept années après son inauguration par le wali de l'époque Boudiaf Abdelmalak et ce, après avoir été ciblée par un aménagement, ayant nécessité la bagatelle de prés de 200 milliards, avenant y compris, la route en question, baptisée l'axe de la mort par les usagers, a été enfin, partiellement sécurisée avec l'installation d'une murette de protection. Parallèlement à cette opération, des travaux de décapage de la chaussée ont été effectué, à hauteur du lieudit Aïn Khadija, à proximité de la briqueterie surplombant la municipalité de Mers El Kébir, où d'importantes fissures, préludant un affaissement, sont apparues près de quatre ans auparavant. Mais cependant, après trois mois du décapage de la chaussée, sur une distance d'environ 200 mètres, le lancement d'une opération de bitumage tarde toujours. L'automobiliste non averti est surpris en traversant cette partie de la chaussée décapée et ce, en raison de l'absence de panneaux de signalisation de travaux. «Mon véhicule a subitement fait une embardée en empruntant cette partie de la chaussée décapée», a déploré en substance un usager qui, selon ses déclarations, «n'aurait eu son salut que grâce à un ultime réflexe et ce, en réussissant à maitriser son volant pour éviter le dérapage». Toujours est-il qu'en plus des glissières de protection, conformes aux normes universelles, le talon d'Achille de cette route, constituée essentiellement de virages à épingle à cheveu, réside dans l'absence quasi-totale de l'éclairage public, qui est à l'origine d'un climat d'insécurité. La grande majorité des usagers évitent en effet d'emprunter cet axe routier à la tombée du soir. «C'est vraiment une grosse déveine aux multiples conséquences imprévisibles de tomber en panne sur cette route durant la nuit. Des automobilistes non avisés ont vécu cet amer état de fait», a fait remarquer un usager avant de renchérir «beaucoup reste à faire sur cette route pour prétendre offrir un maximum de sécurité à ses usagers, dont le nombre s'accroit considérablement au cours de la saison estivale». Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres automobilistes, abordés à ce propos, domiciliés dans la contrée d'Aïn El Turck, qui sont dans l'obligation d'emprunter, la peur au ventre, quotidiennement, cette route et ce, pour éviter les gros embouteillages, faisant désormais partie de l'ambiance de tous les jours sur la RN2, et pouvoir ainsi se présenter à l'heure à leur poste de travail à Oran. «Nous avons en vain interpellé à travers des requêtes tous les chefs de l'exécutif, qui se sont succédé à la tête de la wilaya d'Oran depuis l'ouverture en 2012 de cet axe routier et ce, pour dénoncer tous les désagréments, voire les dangers, auxquels sont confrontés les usagers, notamment la nuit, mais hélas nos revendications n'ont pas été totalement satisfaites», ont ajouté nos interlocuteurs.