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Internet: Le très haut débit arrive

par Yazid Alilat

  Le débit de l'internet va sensiblement augmenter et la connexion sera également mieux sécurisée, a assuré hier dimanche la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imen Houda Feraoun. Elle a expliqué à la radio nationale, après la mise en service samedi du câble sous-marin en fibre optique « MEDEX », que ce câble va permettre d'augmenter le débit de l'internet jusqu'à 8 térabits. Ce câble sous-marin part des Etats-Unis (en Virginie), passe par l'Europe, notamment l'Espagne, puis Annaba et continue, selon la ministre, vers les pays arabes et l'Asie et Hong Kong.

Selon la ministre, la réception du MEDEX va non seulement augmenter le débit de l'internet, mais sécuriser également les télécommunications, en particulier la connexion internet haut débit. Il permettra aussi à l'Algérie de devenir un « hub » régional avec la possibilité de fourniture de services au Mali, au Niger et à la Tunisie.

« Le MEDEX va permettre au réseau national de l'internet d'être entièrement sécurisé grâce à trois câbles sous-marins », celui de Valence-Oran, Valence-Alger et le MEDEX. L'autre grand avantage de ce câble est que sa durée de vie est de 25 ans. Ce câble « va rapidement remplacer l'actuel dont la durée de vie va se terminer en 2020 et dont la capacité est limitée », explique la ministre qui a précisé que le MEDEX « offre une durée de vie de 25 ans et dont le débit va augmenter à 2,2 térabits, soit 200 GB ». « S'il y a un besoin, on peut aller jusqu'à 8 térabits, ce qui nous permettra de s'ouvrir vers d'autres pays », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, Mme Houda Feraoun a expliqué qu'avec la réception de ce câble sous-marin en fibre optique, « on aura deux choix dans des cas de force majeure : dans le cas d'une panne technique, on utilise le second câble de fibre optique, on ne sera pas dans le besoin ou pris au dépourvu. D'autre part, elle a souligné, sur le prix de l'internet rendu aux consommateurs résidentiels ou professionnels, qu' « on ne peut baisser les prix sans que les tarifs offerts à Algérie Télécom par les opérateurs étrangers ne baissent », relevant qu' « aujourd'hui, il y a le grand débit et on a plusieurs capitales d'où on peut être connectés. Les opérateurs sont également nombreux avec une forte concurrence et à ce moment on pourra faire baisser les prix localement ». Elle a cité des opérateurs et fournisseurs d'accès à internet français, égyptiens, américains et même asiatiques.

D'autre part, l'objectif d'Algérie Télécom est également la modernisation du réseau, et là « on peut offrir les 8 mégas avec un prix réduit et avec le nouveau débit on pourra aller jusqu'à 20 mégas », explique la ministre. La liaison Oran-Valence permet jusqu'à 20 térabits en 2019, ajoute-t-elle, avant de souligner que « les besoins technologiques permanents demandent d'autres sources de liaisons qui seront mises en place à l'avenir ». « Tous les câbles sous-marins actuellement en Méditerranée cesseront de fonctionner dans les trois prochaines années, hormis le MEDEX qui court sur 25 ans, et donc les pays vont mettre en place d'autres câbles, et c'est autant de services pour l'Algérie », a révélé la ministre de la Poste, des TIC et du Numérique.

Sur le plan régional, elle a parlé d'accords qui vont être conclus avec la Tunisie pour la sécurisation réciproque de l'accès à l'internet haut débit et « des discussions en cours avec le Mali, le Niger et la Mauritanie ». Quant au prochain chantier d'AT, il sera d'avoir « ses propres data centres. C'est très important pour rapatrier les données des opérateurs ». Enfin, la ministre a signalé qu'en 2017-2018, près de 10.950 travailleurs ont été confirmés (CDI) dont 5.890 à Algérie Poste et 5.063 à Algérie Télécom.