Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

El Tarf: Les filières agricoles, les difficultés et le reste

par A. Ouélaa

Réunis, lundi dernier, au siège de l'UNPA, sous la coordination de son président Saci Labadlia, en présence des services agricoles, de l'Office de l'assainissement des terres agricoles, de l'inspection vétérinaire, la CRMA, le directeur de l'OAIC, les présidents des différents conseils interprofessionnels, en l'occurrence celui des céréales, de la tomate industrielle, des agrumes, des arachides, des vignobles, du lait, des légumes et légumes secs, ils ont évoqué tour à tour l'avenir des filières agricoles qu'ils président et des difficultés qu'ils rencontrent. Le président de l'UNPA, dans une démarche de sensibilisation, a évoqué les maladies comme la fièvre aphteuse ou la peste qui ont touché les petits ruminants, les mesures préventives à prendre, en attendant l'arrivée des doses de vaccin. Entre autres difficultés exposées par les présidents des différentes filières, il y a lieu de citer les engrais qui arrivent parfois en retard comme l'azote pour les céréales, la BADR qui leur tourne le dos s'agissant d'octroi de crédits, la fermeture de certains abattoirs publics, le prix de la location des moissonneuses-batteuses qui varie d'une région à l'autre. Pour les agrumes, M. Tahar Zazar a parlé de la production record des oranges et de la mandarine. En effet, avec 2.600 ha consacrés à ces cultures, les prix de gros par rapport à l'année passée ont baissé de 50%.

A titre d'exemple, la Thomson qui valait sur champ 100 DA le kg est cédée pour 50 DA. Même chose pour la mandarine de premier choix. D'où ces prix sur le marché de détail oscillant entre 60 et 100 DA. Cette production est due essentiellement aux nouveaux vergers entrant dans le cadre du FNDRA et initiés par l'Etat et qui commencent à donner leurs fruits. Le même président a regretté l'existence de conserveries qui pourraient transformer le surplus de cette production en jus. Il a invité aussi ceux qui ont des vergers vieillissants à les remplacer petit à petit, des orangers devenus improductifs ou à faible rendement.

Pour le président de la filière tomate, un prix de 15 DA n'est plus rentable et 17 DA arrangerait les producteurs et les conserveurs. Ajoutant qu'actuellement, 50.000 tonnes de concentré de tomate, à l'échelle nationale, sont en stock et qu'il est grand temps de songer à l'exportation. Le même président s'est réjoui des dernières précipitations qui vont affecter seulement les pois chiches, le remplissage des barrages qui augure d'un quota important pour l'irrigation à l'approche de l'été.