Un staff technique décrié par certains membres de l'AG, crise financière
aiguë, joueurs impayés, dettes accumulées et, récemment, un président destitué
par ses opposants. Telle est la situation qui prévaut actuellement au sein de
l'OM Arzew où les joueurs maintiennent la grève, d'autant plus que les
autorités locales n'ont pas tenu leurs promesses quant à la régularisation de
la situation financière.
Jamais le club n'a connu un tel désastre en matière de gestion. Les
raisons ? Le comportement inexplicable de certains membres de l'AG qui ont
dépassé leurs prérogatives. Aujourd'hui, l'OMA est en train de récolter ce qui
a été semé. Il y a eu d'abord le départ massif de plusieurs cadres de l'équipe qui
a été « vidée » par d'autres clubs mieux nantis financièrement. Après
l'élection de Bouziane Madani à la présidence du club, ce dernier est entré en
conflit avec l'ex-coach Benhalima, soutenu par
certains membres de l'AG. Malgré cela, le divorce a été bel est bien consommé
entre l'entraîneur et le club, faisant bien des dégâts. Face à cette situation,
provoquée si l'on veut dire par des membres de l'AG qui se sont immiscés
directement dans la gestion du club, en exigeant la tenue d'une assemblée
générale extraordinaire. Celle-ci s'est tenue dernièrement et a décidé à la
majorité absolue de retirer sa confiance au président Bouziane Madani. Une
destitution orchestrée par des personnes qui s'étaient auparavant retirés des
affaires du club, en guise de protestation contre la gestion du président. A
cet effet, une commission chargée de recueillir les candidatures a été
installée à l'issue des travaux de cette assemblée, en prévision des prochaines
élections prévues, sauf imprévu, demain, précise-ton. Aux dernières nouvelles,
il semblerait que Boukabeur Radjaâ
n'a pas accepté de se présenter aux élections pour des raisons personnelles.
D'autres membres de l'AG évoquent le retour de Mohamed Tebbal,
l'ancien président de l'Olympic. On vient d'apprendre
qu'une réunion devait avoir lieu hier entre quelques membres de l'AG et le
nouveau président de l'APC pour débattre la situation de l'OMA, menacé par le
spectre de la relégation comme en témoigne sa peu reluisante douzième position
au classement avec quinze points, à cinq unités seulement de la lanterne rouge,
l'USMM Hadjout. En somme, par la faute d'une gestion hasardeuse, l'absence
d'une vision d'avenir et l'implication de certaines personnes qui n'agissent
pas dans l'intérêt du club, l'OMA semble bien parti pour subir le même sort des
clubs de l'Ouest, qui se sont engouffrés dans une impasse sans issue tels que
le CRT, la JSMT et le WAM. Que ceux qui ont été à l'origine de ce désastre
fassent leur examen de conscience, car il s'agit là d'un patrimoine national
ayant défrayé la chronique il y a quelque temps.