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420.000 quintaux de céréales récoltés: Une bonne campagne de moisson-battage malgré la sécheresse

par J. Boukraa

  Redoutée, la sécheresse qui a sévi sur la région cette année, n'a pas trop influé sur la production céréalière cette saison. Pour évaluer la campagne moisson-battage lancée début mai et clôturée récemment, une rencontre a été organisée jeudi matin. Le président de la chambre d'agriculture a annoncé une production de quelque 420.000 quintaux de céréales pour une superficie emblavée de 46.400 hectares. Le même interlocuteur a annoncé que pour le blé dur, la production a dépassé les 88.000 quintaux, plus de 12.300 q de blé tendre, plus de 313.000 q d'orge et quelque 5.400 q d'avoine. Une quantité de 118.000 quintaux a été collectée par la Coopérative des céréales et des légumes secs. C'est vrai que le rendement des terres emblavées dépend en grande partie des conditions atmosphériques et de la pluviométrie, mais il y a également la sélection des semences, l'utilisation des engrais en différentes périodes et l'utilisation des désherbants. Pour pallier cette pénurie et mieux gérer la ressource en eau, une politique de subvention aux techniques modernes d'irrigation, économes en eau, comme le goutte-à-goutte, a été mise en place par l'Etat. Au début de sa mise en œuvre, en 2000, le taux de subvention atteignait 100% du coût total de l'investissement. Mais peu d'agriculteurs ont adhéré à cette politique. Selon un cadre de la direction de l'hydraulique, l'introduction de ce procédé d'irrigation recèle plusieurs avantages, essentiellement une économie d'eau et conséquemment une extension des superficies irriguées. A l'utilisation rationnelle de l'eau, il convient d'ajouter celle des engrais lesquels sont directement chargés dans l'eau distribuée par le système du goutte-à-goutte. Bien sûr, avec un tel procédé de micro-irrigation et de ferti-irrigation, il en résulte une économie en termes de main-d'œuvre nécessaire. Les bienfaits se résument en un accroissement des rendements et une diminution des maladies cryptogamiques qui ont besoin d'humidité et de chaleur. Notons que la direction des services agricoles de la wilaya d'Oran va lancer une expérience pilote qui vise une autosuffisance en production céréalière. Ce projet, qui sera lancé à la plaine de M'lata, comprend deux volets, à savoir de nouvelles techniques d'irrigation par le système du goutte-à-goutte et l'assurance des récoltes contre les risques. Une opération pour laquelle la direction des services agricoles a débloqué une enveloppe budgétaire de 10 milliards de centimes.